mercredi 15 janvier 2014

Le côté obscur #21: The spectacular now

Depuis l'ouverture des nouvelles salles du MK2 Bibliothèque (qui est ma seconde maison la preuve ici, ici, ou encore ici) je suis heureuse de pouvoir regarder les films quasiment diffusés nulle part dans des fauteuils neufs et confortables, une salle moderne et rarement bondée( pour le moment en tout cas), bref le rêve absolu...
Concernant "The spectacular now" j'ai aimé l'affiche avant de lire le synopsis:
une imagerie vintage, une visible histoire d'amour et un bal de promo, en bonne amatrice de teen movies je ne pouvais qu'avoir envie d'aller le voir et je n'ai pas été déçue !
Si l'histoire est attendue, le fêtard du lycée qui prend des cours de rattrapage avec la bonne éléve que personne ne connait, le résultat obtenu par James Ponsoldt est à la fois juste et interessant:
les personnages sont ici comme dans la vraie vie, c'est-a-dire complexes et étonnants.
Des blessures intimes derrière le masque du fêtard, des envies sécrètes et des rêves derrière le personnage de jeune fille modèle, bref la vraie vie qui ne ressemble pas toujours à "l'american way of life" loin de là...

Crédit-photo:allociné.fr


A l'heure des effets spéciaux à foison et du plus de provocation possible à l'écran ce film-là est rafraîchissant par sa simplicité et sa pudeur, on se laisse ainsi facilement transporter dans l'histoire d'amour de ces 2 adolescents qui tâtonnent et tentent de trouver leur place dans ce tout nouveau monde qui s'ouvre à eux, le passage à l'âge adulte est un virage dangereux que James Ponsoldt a filmé pour nous avec beaucoup de fraicheur.
J'ai tout particulièrement aimé dans le film l'image donné de ces adolescents:
la tête sur les épaules et pensant au lendemain.
Non tous les adolescents ne sont pas des fêtards invétérés qui enchaînent les histoires sans lendemains et passent leur temps à faire la fête, ouf me direz vous ...



Coup de coeur absolu pour Shailene Woodley:
elle joue superbement le rôle de cette jeune fille douce et timide que la vie n'a pas spécialement épargner mais qui possède en elle une force vitale et un charisme fou qu'on ne voit pas tout de suite, la faute aux tenues simples et au no make-up. Certes elle s'éloigne des stéréotypes hollywoodiens mais ce côté "vraie fille" permet une réelle identification et donne beaucoup
de profondeur à ce joli film.

Pour conclure:
++: l'excellente surprise du scénario qui semble sans relief et qui révèle une petite pépite.
--: On veut une suite !!

jeudi 2 janvier 2014

The happy show

Ca faisait longtemps hein ??
Après un certain temps de latence dû aux examens, aux fêtes de fin d'année, à la fatigue, au mauvais temps (ne rayez aucune mention car elles sont toutes utiles dans le cas présent) me voici de retour sur le blog.
Tout d'abord pour vous souhaiter une belle et heureuse année 2014 et ensuite, et surtout, pour vous parler de mon coup de coeur du jour: l'exposition de Stefan Sagmeister, "The Happy Show" qui se tient actuellement à la Gaité Lyrique.

Si vous me suivez sur instagram (et je ne peux que vous conseiller de le faire afin de suivre mes pérégrinations au quotidien) vous avez pu vous rendre compte que ces derniers temps j'ai continué à faire et à voir (beaucoup) des choses mais rien ne m'avez autant emballer que cette exposition que j'ai vu aujourd'hui même !!
Conçue autour du thème du bonheur (vaste mais alors très vaste sujet n'est-ce pas ?) cette exposition m'a fait ressortir le sourire aux lèvres...
Stefan Sagmeister est un artiste new-yorkais qui a puisé dans sa propre histoire, dans ses propres expériences pour construire cette exposition et même si c'est pratiquement toujours le cas pour un artiste, ici il se livre vraiment au spectateur et ça fait un bien fou.

Oui je suis égoïste mais tout le monde l'est (un peu, parfois beaucoup et souvent trop), Non me plaindre n'améliore rien et bien souvent agace mon entourage, Oui "il est à peu près impossible de faire plaisir à tout le monde" et Non s'inquiéter ne sert à rien: extraits choisi des phrases qui ornent les murs de l'exposition.
Pendant que j'y étais j'en ai profité pour observer le public et j'ai pu me rendre compte à quel point les gens, même s'ils savent ces choses au fond d'eux-même, ont besoin de le voir noir sur blanc:
 j'ai entendu de nombreux éclats de rire, j'ai vu des visages ouverts (et ce n'est pas si courant à Paris), des enfants courir un peu partout sans que personne ne râle bref je crois que Stefan Sagmeister à réussi son exposition!!
Non pas en nous prouvant par A+B qu'il sait ce qu'est le bonheur et qu'il va avoir la mansuétude de nous l'expliquer mais juste en nous permettant en tant que spectateur de son travail d'expérimenter le bonheur en parcourant l'exposition (et à l'envers pourquoi pas, allez visiter l'exposition vous comprendrez très certainement de quoi je parle).








Et comme l'homme est un graphiste reconnu mondialement, l'exposition est aussi l'occasion de voir comment il traduit graphiquement ses émotions:
le lettrage, les couleurs, la disposition de chacun des éléments par rapport aux autres traduit un sens du détail qui sert à bon escient son travail, pas de fausse note chez Stefan Sagmeister et je crois que ça ressemble au BONHEUR .
Est-ce que j'ai besoin de vous dire que je vous encourage grandement à aller visiter l'exposition ?
Si vous avez envie de passer un bon moment quand dehors il fait gris et qu'il pleut vous savez désormais où aller !!

Exposition ouverte jusqu'au 9 mars 2014:
"The Happy Show"
La Gaité Lyrique
3 bis rue Papin
75003-PARIS
Le mardi de 14h à 22h, du mercredi au samedi de 14h à 20h et le dimanche de 14h à 18H.

Information ++:
Pendant toute la durée de l'exposition la Gaité Lyrique propose un délicieux brunch (testé et 1000 fois approuvé par votre dévouée), à ne pas manquer tant il est beau et bon:


 Encore une fois je vous souhaite mes meilleurs voeux pour cette année qui commence et sur le blog c'est reparti pour un tour !!

mercredi 11 décembre 2013

Le côté obscur #20: ZULU

Lorsque j'ai entendu parler de ce film c'était après le festival de Cannes (où il a été récompensé ce printemps) et j'ai tout de suite eu envie de le voir.

Déjà parce qu'il a été tourné en Afrique du Sud et que pour s'imprégner des blessures ( post-apartheid dans le cas de " Zulu"), des enjeux d'un pays (ici raciaux, culturels, sociaux-économiques et politiques) il n'y a pas meilleur moyen que de s'y rendre ...

Alors je ne vais pas vous mentir le film est loin d'être un conte de fées, certaines scènes sont très violentes (même quand on est habitué à voir ce genre de films) mais ici ce n'est pas gratuit car cela participe clairement à la montée en tension de l'intrigue. Jerôme Salle rend donc particulièrement bien, par cette extrême violence qui se dégage du film, la situation en l'Afrique de Sud, encore vivement marquée par l'apartheid .
Et si l'on trouve dans le film les éléments habituels du quartier défavorisé, le township dans lequel se déroule l'intrigue n'est cependant pas que violence, drogue ou prostitution et heureusement.
Alors qu'on a beaucoup parlé de la violence du film moi j'ai aussi envie de mettre en avant les bons sentiments, les actions positives et les instants heureux, même s'il ne sont pas nombreux, ils sont présents dans le film et méritent d'être soulignés: il y a aussi de l'amour dans "Zulu".


On parlera également avec plaisir de la performance d'Orlando Bloom, que l'on a l'habitude de voir le rôle du gentil (Legolas, où est-tu ??) , en policier alcoolique, sérieusement amoché et coureur du jupons ici il nous bluffe par la crédibilité de son personnage. Il
Forrest Whitaker je n'en parle même pas car on le retrouve une fois de plus très juste dans son rôle et j'avoue que je n'arrive pas à me souvenir si un de ses rôles dans un film antérieur m'a déçu pour tout vous dire .
En résumé "Zulu" c'est ça pour moi, un film qui malgré les aspects parfois caricaturaux des personnages nous entraîne dans une intrigue qui ne lasse pas avant la fin ce qui n'est pas un détail croyez-moi...
Et je ne vous en dit pas davantage car je vous laisse aller le découvrir en salle !

Mais impossible de terminer ce post sans dire un mot sur la mort de Nelson Mandela dont j'avais été voir l'exposition lui étant consacrée à l'Hôtel de Ville en septembre:
au moment où le générique du film a commencé je venais d'apprendre sa mort et j'ai eu une pensée pour lui à chaque plan sur la ville, pensant au formidable travail qu'il a accomplit pour son pays et ses habitants qu'ils soient blancs ou noir...
R.I.P Nelson Mandela.

mercredi 4 décembre 2013

Almost Free#21: Lasco project

Le bon plan de cette semaine c'est en vous rendant (sous certaines réserves) au Palais de Tokyo que vous pourrez en profiter:
après le succès de la tour Paris13, l'intérêt du public ( et des médias) pour l'art urbain ne se dément pas et quand une institution telle que le Palais de Tokyo donne carte-blanche à des artistes-graffeurs pour prendre possession d'un espace ça vaut clairement le détour croyez-moi!
Instauré en septembre 2012 le "Lasco project", qui doit son nom au fait qu'il se trouve dans "les entrailles" du Palais de Tokyo, à été actualisé avec de nouveaux artistes en novembre 2013.

Crédit-photo:LascoprojetPalaisdeTokyo

Le lieu est particulier, je vous rappelle qu'il se trouve dans un sous-sol, et dégage une atmosphère tout aussi particulière:
on est totalement immergé dans cet espace éclairé uniquement au néon où les graffeurs ont laissés libre cours à leurs inspirations diverses et variées (il y a effectivement de nombreux styles représentés dans ce projet).
La seule contrainte semble être de respecter un code couleur (noir, blanc, rouge) imposé par les initiateurs de projet: Lek et Sowat.
Intéressant de voir que dans cet espace, qui rappelle les conditions réelles d'exercices des graffeurs (lieux désaffectés, abandonnés) certaines règles sont contournées ainsi verra-t-on des graffitis se superposer (ce qui est considéré comme un affront ultime dans la rue), se compléter voir se répondre.
En passe de devenir un lieu-culte le "Lasco project" à servit de décor pour certaines scènes au dernier film de Larry Clark "The Smell of Us" tourné en juillet 2013.
Si vous n'avez pas eu la chance de visiter la tour Paris 13 avant sa fermeture définitive au public, allez donc visiter le "Lasco project" pour vous faire votre propre idée de ce phénomène en train de devenir un réel mouvement artistique et qui monte petit à petit.


Attention cet espace est en accès gratuit (accompagné d'un médiateur) seulement certains jours:
mercredi, samedi et dimanche à 12h30.
Et ceci sous réserve que les lieux soient accessibles (aujourd'hui par exemple l'espace est fermé au public) .

Palais de Tokyo

13, avenue du Président Wilson,
75 116 Paris
Ouvert de midi à minuit tous les jours, sauf le mardi

mercredi 27 novembre 2013

Almost free #20: vos rêves nous dérangent

Crédit-photo:Dulce Pinzón
Le bon plan de cette semaine c'est l'exposition (gratuite) qui se tient actuellement au Parc de la Villette ,"Vos rêves nous dérangent", le titre est intrigant et soulève forcement des interrogations c'est plutôt un très bon signe concernant cette exposition qui est excellente.


Accompagnée par le groupe SMV j'ai pu profiter d'une visite nocturne commentée par le commissaire d'exposition autant vous dire que je me suis régalée !!
Organisée en collaboration avec les Rencontres d'Arles cette exposition nous fait voyager tout autour du monde à travers le regard de 3 photographes,  Dulce Pinzón, Mikhael Subotzky et Achinto Bhadra.
Mon coup de coeur absolu va à Dulce Pinzón et à ses héros du quotidien: les mises en scènes sont très réussies et drôles car chaque personnage à un costume adapté à sa super mission du quotidien (son travail) .
Ainsi Spiderman se retrouve-t-il laveur de carreaux tandis que La Chose (des 4 fantastiques) travaille sur un chantier, quand à Hulk il est livreur what else ?






Crédit-photo:Mikhael Subotzky
J'ai aussi beaucoup apprécié le travail de Mikhael Subotzky qui travaille en Afrique du Sud et qui photographie un quotidien plus que difficile dans ce pays où l'apartheid n'est plus (au dire de la loi) mais a laissé des traces...
 Basé dans la ville de Beaufort West son travail est à la fois poétique et terriblement réaliste, on se surprend à avoir un élan de tendresse incontrôlé en voyant des petits visages innocents et des prisonniers (la prison se trouve au centre de la ville et apparement tout le monde y passe au moins une fois ) sagement alignés devant les murs de leur prison.
Evidemment comme souvent lorsqu'il y a de la pauvreté il y a également de la violence à Beaufort West et ça Mikhael Subotzky ne cherche pa à le cacher il nous le montre mais pas d'une manière crue et qui n'aurait que pour fonction de nous faire détourner le regard, non il nous montre à travers de la très belle photographie documentaire une réalité que tout le monde soupçonne...


Impossible de ne pas parler également du travail de Achinta Bhadra qui tout en travaillant avec des moyens réduits au minimum arrive à transmettre au spectateur la formidable énergie qui se dégage de ces jeunes femmes qui ont une rage de vivre qui force le respect.
Vous pouvez voir une vidéo tourné lors de ma visite de l'exposition sur mon compte instagram (mettez le son pour entendre ce que dit la jeune femme).

Parc de la Villette
"Vos rêves nous dérangent"
Exposition ouverte jusqu'au 15 Décembre 2013
Du mercredi au dimanche
de 14h à 19h