jeudi 31 octobre 2013

le côté obscur #18: Gravity

Impossible de passer à coté des nombreux qualificatifs qui entourent le film que ce soit dans le métro ou dans les journaux:
"A couper le souffle" "On a jamais vu ça" etc ...



Après avoir vu le film par moi-même je suis ressortie de la salle avec un avis plutôt positif bien que mitigé dans son ensemble:
les effets spéciaux sont vraiment très réussis (je me suis pris quelques débris "dans la figure" au passage !!),  alors que la 3D laisse des doutes sur sa réelle utilité dans certains films ici elle est bien indispensable car parfaitement maîtrisée et Alfonso Cuaron nous livre dans ce film du vrai grand spectacle: durant certaines scènes j'étais littéralement scotchée dans mon siège (sûrement par la force de la gravité (bon ok je sors ...)).
Donc rien à redire à ce niveau-là, le "souci" (si l'on peut le qualifier ainsi) viendrait plutôt du scénario en lui-même: euh quel scénario ?
A dire vrai heureusement que les images sont magnifiques car le fameux scénario ne doit sincèrement pas excéder quelques pages...
Pour résumer l'histoire c'est assez simple: aller d'un point A à un point B en ayant un minimum d'oxygène, aucune expérience de l'espace (première mission pour le docteur Ryan) mais une "chance" phénoménale...
On a bien comprit que "Gravity" n'est pas vraiment un film sur l'espace mais plutôt une sorte de fable sur le lâcher-prise, la renaissance, le deuil tout ça mais tout de même entourer tous ces jolis thèmes par une histoire potable ce n'est quand même pas trop demander je trouve !!
En bref "Gravity" est un film à voir pour les prouesses techniques sans lesquelles on n'était pas loin du "drame", on lui pardonne donc toutes ses incohérences au profit des belles images !!


Pour conclure:
++: A voir absolument en 3D pour réellement être impacté par la beauté des images !
Et vous ne verrez-plus jamais le jeu "Amstramgram" de la même manière ...
--: Bon pas vraiment de scénario on l'a dit mais si on y va en connaissance de cause pas de raison d' être déçu après tout ...

mercredi 30 octobre 2013

Almost free #18: le centre culturel du Mexique

Si vous avez envie de voir  Frida Kahlo et Diégo Rivera sans faire la queue pendant des heures ou devoir vous lever à l'aube le bon plan qui suit est fait pour vous :

-Tout d'abord il y a "Complicité" qui est l'une des expositions du Centre Culturel Mexicain qui se tient actuellement et ceci jusqu'au mois de décembre 2013, elle regroupe essentiellement des photographies du couple prit dans le contexte politique, social et culturel dans lequel ils évoluaient ensembles.
Ces photographies sont aussi prises par des anonymes que par des personnalités plus connues, comme Lucienne Bloch ou  Hugo Brehme, elles ont pour point commun de nous montrer un couple qui, par ses engagements aussi bien artistiques que politiques, marche dans la même direction.
-Toujours au Centre Culturel Mexicain une seconde exposition est consacrée au photographe Léo Matiz, connu comme l'un des 10 meilleurs photographes du monde et il n'était pas seulement photographe puisqu'il exercait également en tant que peintre, acteur ou encore éditeur: dans cette exposition Léo Matiz nous offre là encore une vision assez intime du couple puisque nous pouvons les voir dans leur vie quotidienne et certains regards, expressions disent tout ...

Ce qui m'a captivée dans ces expositions c'est de les voir tous les deux côté à coté, Frida porte les cheveux courts sur certaines photos, ce qui amène d'elle une image totalement différente de celle qu'on a l'habitude de voir et c'est aussi ce qui différencie très nettement ces expositions de celle du Musée de l'Orangerie: la relation du couple n'est pas suggérée mais bien visible et cela les humanise énormément je trouve car au-delà du mythe ils étaient avant tout un homme et une femme ...


Alors bien sûr c'est nettement moins grand que l'exposition (déjà relativement petite) du Musée de l'Orangerie mais c'est également gratuit ce qui est une donnée non-négligeable !!
Et la vitrine, en cette veille del "Dia de los muertos", est à voir absolument !!
Pour conclure:
++: Très sympathique d'entendre les employés du Centre parler espagnol ça colle parfaitement avec le dépaysement lié aux expositions.
--: Les horaires sont un peu compliqués (avec fermeture entre 13h et 14h30 tous les jours ) et la fermeture le samedi n'arrange pas vraiment un planning surchargé..


"Complicité"- "Léo Matiz, photographies"
Centre Culturel Mexicain
119 rue Vieille du Temple
75003-PARIS
Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 13h puis de 14h30 à 18h.
Photographies visibles jusqu'au 20 décembre 2013

mardi 29 octobre 2013

Soirée royale



Une fois n'est pas coutume je ne vais pas vous parler de musée ou d'exposition mais d'une soirée à laquelle j'étais conviée la semaine dernière .
Ambiance lounge, uniquement éclairée par des néons, une ambiance tarantinesque voulue et réussie (inspirée de film "Une nuit en enfer") bienvenu au Titty Twister, un bar fraîchement ouvert cette année prés des Champs-Élysées.
Le but de la soirée était, en plus de nous faire découvrir un lieu atypique, l'occasion d'apprendre l'art du cocktail avec le Martini comme ingrédient principal (nous restons tout de même en terrain connu puisque le mot "art" vient d'être prononcé !):
apprendre des recettes de cocktails avec un barman rien que pour nous et dans le carré V.I.P s'il vous plaît que peut-on demander de plus?

Les recettes sont simples et accessibles à tous et rien n'empêche d'y mettre sa touche personnelle en agrémentant le cocktail final à sa guise !!
Je ne garde pas la recette originelle secrète hein la voici:

Martini royale Bianco:
Munissez-vous d'un grand verre plein de glaçons
Versez une bonne rasade de MARTINI Bianco suivi d'une rasade équivalente en MARTINI Prosseco
Remuez le tout
Ajoutez-y du citron et une tête de menthe
Votre "affaire" est prête à être dégustée !!
Variante possible au MARTINI Rosato sans citron ni menthe mais avec jus d'orange.

 Merci à RomainParis pour l'invitation, au Titty Twister pour l'acceuil V.I.P et à Martini Royale pour ce moment en très agréable compagnie.

Le Titty Twister
5 rue de Berri
75008-PARIS

"L'art est une parole"

Après avoir fait la visite de l'exposition Photoquai je ne pouvais qu'aller visiter la toute dernière exposition mise en place au Musée du Quai Branly:
l'exposition, très attendue cet automne, "Kanak, l'art est une parole"


Dés le début de l'exposition on nous explique cette maxime mystérieuse: la culture Kanak, autrement dit le nom des populations autochtones de Nouvelle-Calédonie, étant basée sur l'oralité (sur la base de mots, de chants, de contes et autres proverbes), on prête à la parole aussi bien des vertues créatrices ( elle est "l'expression du souffle vital qui anime chaque homme") que des pouvoirs destructeurs ( et c'est le cas aussi en occident où nous connaissons tous le goût amer des paroles blessantes).
Ainsi l'exposition résume parfaitement cette idée selon laquelle "La Parole tue comme elle crée"et nous présente à travers une impressionnante galerie d'objets "l'histoire d'un peuple sans écriture".
Sans écriture certes mais pas sans histoire car la Coutume (oralité qui régit les codes et qui s'exerce dans tous les moments importants de la vie comme le mariage ou encore le deuil) a survécue, et ce malgré l'histoire extrêmement douloureuse de ce peuple.
 Elle garde encore de nos jours une place très importante dans la vie de tous les jours:
elle est, au-delà de tout le reste, le moyen de porter haut son identité !
Bien d'autres symboles très importants de la culture Kanak sont expliqués dans l'exposition comme par exemple l'importance de l'igname, qui loin d'être un légume ordinaire porte au contraire une très forte signification:
la culture du clan est régie par sa culture car il détermine à lui seul le temps social du clan.
Juste passionnant...


J'ai particulièrement apprécié que l'exposition n'hésite d'ailleurs pas à "parler" de la colonisation et de ses effets dévastateurs:
lever le voile sur les parties sombres de l'Histoire ne doit plus être un tabou...
L'exposition est superbe, très riche ( elle regroupe plus de 300 oeuvres), en plus le musée propose dans la journée des visites guidées pour mieux comprendre l'histoire passionnante de ce peuple et des sessions spéciales sont même réservées aux enfants.

Pour conclure:
++: La richesse et la beauté de l'exposition de l'exposition, la fluidité de la scénographie:
 on y retourne plusieurs fois sans problème et avec un grand plaisir.
--: Franchement je n'ai pas trouvé de points négatifs tant la visite de l'exposition m'a plu, je suis tout simplement ressortie ravie de ma visite !!

"Kanak, l'art est une parole"
Exposition visible jusqu'au 26 janvier 2014.
Musée du Quai Branly
37 quai Branly
218 rue de l'université
75007-Paris
Mardi, mercredi et dimanche de 11h à 19h.
Jeudi, vendredi et samedi de 11h à 21h.

lundi 28 octobre 2013

Wish-list #22

Bonjour la pluie qui tombe sans discontinuer, bonjour la nuit qui tombe à 5 heures de l'après-midi, bonjour le mois de novembre quoi :
cependant ce n'est pas une raison suffisante pour hiberner en attendant que le temps redevienne plus clément je vous invite donc à jeter un oeil à mes prévisions de la semaine.

Du côté des expositions j'en ai ciblé 2 principalement pour la semaine :
-"Alchimies" de Sarah Moon qui se tient actuellement au Museum d'histoire naturelle, une des premiers musées que j'ai découvert étant enfant et qui demeure depuis l'un de mes préférés à Paris:

Crédit-photo:SarahMoon




Crédit-photo:YousufKarsh-

Crédit-photo:centrePompidou

Au Centre Américain Mona Bismark vient de s'ouvrir l'exposition de Yousuf Karch sur les icônes du XX ème siècle, j'en avais d'ailleurs parlé cet été quand j'ai découvert le centre, hâte d'aller la voir enfin !
-Et en plus de tout ça je suis invitée ce mercredi au vernissage de la nouvelle grande exposition du centre Pompidou, il s'agit de l'exposition intitulée "Le surréalisme et l'objet" et ça ne compte pas vraiment comme une exposition supplémentaire hein puisqu'il s'agit d'un vernissage!!

-Du côté du cinéma maintenant:
j'ai bien envie d'aller voir "Mademoiselle C" de Fabien Constant avec la célèbre Carine Roitfeld, même s'il est sorti il y a 2 semaines, tout comme le dernier film de Guillaume Canet, "Blood ties", qui est également dans mes tablettes:

Blood Ties
Crédit-photo:allociné.fr
Mademoiselle C.
Crédit-photo:allociné.fr




























Je vous souhaite une belle semaine pleine de bonbons et de farces car n'oubliez pas que c'est Halloween ce jeudi !! et je vous donne rendez-vous dans la semaine soit ici même soit sur instagram, twitter ou encore facebook !

samedi 26 octobre 2013

1897-1969

En ce moment au Musée du Jeu de Paume on peut visiter la très belle exposition consacrée à Erwin Blumenfeld.
Alors que je ne le croyais que photographe j'ai eu l'agréable surprise de voir qu'il était en fait un artiste très complet puisque son travail comptait de multiples facettes:
car si on connaît davantage son côté photographe, puisque ses photographies pour de célèbres magazines de mode ont fait le tour du monde, il avait bien d'autres talents!
C'est ainsi que si vous avez la bonne idée d'aller visiter cette exposition, qui est la première rétrospective de l'artiste en France, vous pourrez voir aussi bien des dessins, des photographies que des montages et des collages.

Crédit-photo:MuséeduJeudePaume

Dans cette exposition je me suis vraiment sentie transportée dans son univers et quand il dit:
"Comme il ne me restait absolument aucune autre solution, je devins photographe" j'aime entendre son humour  grinçant, humour que l'on retrouve bien souvent dans son travail et notamment dans ses autoportraits.
 Ces fameux autoportraits qu'il à commencé étant enfant et que tout au long de sa vie il prit soin de continuer, toujours avec cet petit côté cocasse qui le caractérisait.
Il est également intéressant de voir à quel point la vie de l'artiste à été influencée par le contexte sociopolitique de son époque:
née juif allemand dans une période particulièrement troublée c'est aux États-Unis qu'il trouvera finalement refuge et le moyen d'exprimer pleinement son inépuisable créativité.
Ses dessins permettent également de déceler un petit côté espiègle chez lui, une idée renforcée par sa fascination avérée pour Charlie Chaplin (acteur censuré à cette époque en Allemagne et dont j'ai appris lors de cette exposition qu'il était un héros Dada !!).
Comme pour chaque artiste son travail se décomposait en période, qui sont fort bien représentées dans la scénographie aérée et lumineuse choisie par le Musée du Jeu de Paume, on passe de l'une à l'autre en suivant ainsi les voyages qui ont rythmés la vie d'Erwin Blumenfeld (Allemagne bien sûr mais aussi France, Pays-Bas ou encore Etats-Unis).
Aller voir cette exposition c'est à la fois cotoyer les grands mouvements artistiques du siècle dernier mais également des côtés nettement plus sombres remarquablement bien transposés par l'artiste dans ses travaux: un voyage dans le temps en moins de 2 h qui dit mieux?
"Sans miroir je ne serai jamais devenu un homme" disait l'artiste et pas moyen de le contredire après avoir vu cette exposition-là...

Exposition visible jusqu'au 26 janvier 2014.
Musée du Jeu de Paume
1 place de la Concorde
75008-PARIS
Mardi (nocturne) de 11h à 21h
Du mercredi au samedi de 11h à 19h.
Entrée Gratuite pour les étudiants le dernier mardi du mois de 17h à 21h.

mercredi 23 octobre 2013

Almost free #17: Le 116

Cette semaine la petite chronique gratuite ne se passe pas à Paris ...
Rassurez-vous ce n'est pas non plus à l'autre bout du monde puisque ça se passe à Montreuil et que c'est accessible en métro !!
Qu'est-ce qui m'a donc attirée hors de mon fief ?
L'ouverture d'un nouveau centre d'art contemporain:
le 116, nom parfait histoire de se rappeler l'adresse du lieu, c'est difficile de faire mieux!!


Le 116 s'annonce comme un espace de rencontres, d'échanges et d'expositions:
résidence pour artistes, lieu d'échange avec les habitants du quartier, lieu d'exposition avec visites commentées, conférences et débats, l'idée est de permettre aux professionnels, aux artistes et au public de communiquer, d'être en phase pour mieux avancer.
Rien de plus désespérant qu'un artiste enfermé dans sa tour d'ivoire et très éloigné des réalités ou qu'un public qui pense que l'art est réservé aux élites car de toutes façons "on n'y comprend rien"...
L'idée de mettre la médiation au coeur du projet ne pouvait que me plaire et je confirme que ce nouveau centre d'art contemporain est plein de promesses et d'innovations avec par exemple le seul bureau francophone de l'université de silence ("The Silent University"), une communauté où les seules valeurs d'échanges sont le temps, le savoir, le partage.
L'exposition qui se tient actuellement au 116 se nomme "singularités partagées":
elle porte son nom à merveille puisqu'il s'agit d'une sorte de "catalogue des désirs collectifs", de plus elle reprend un des thèmes fondateurs à l'origine de la création du centre autrement dit l'idée de voir l'art comme un outil de communication et non comme un frein, une sphère inaccessible.
Cette idée d'accessibilité de l'art étant un concept chér à mon coeur, je ne peux que vous recommander d'aller faire une visite et de vous faire votre propre avis !

Et le meilleur pour la fin: puisque c'est dans la rubrique "almost free", c'est gratuit !! Un audio-guide est également mis à la disposition du public, il nous parle davantage de l'histoire liée au bâtiment que de l'exposition mais cette histoire est suffisamment atypique pour être entendue avec plaisir. Vous trouverez également, si vous y alliez rapidement, une bande-dessinée tirée à 4000 exemplaires et qui raconte l'histoire du centre, vu qu'elle continuera d'être publiée au fil des expositions c'est un numéro collector !!
Pour conclure:
++: ce n'est pas souvent que l'on peu assister à la naissance d'un centre d'art contemporain qui à de fortes chances de compter dans les années à venir !
-- : c'est encore un peu vide, mais rien de plus normal pour un démarrage qui, je vous le rappelle, à eu lieu la semaine dernière !!

"Singularités partagées"
Exposition visible jusqu'au 11 janvier 2014.
116, centre d'art contemporain
     116, rue de Paris
     93100-Montreuil
Ouvert du mercredi au samedi de 14h à 19h.

dimanche 20 octobre 2013

Wish-list #21

En cette grise journée d'automne voici venu le temps de faire quelques prévisions pour la semaine qui se profile.

Du côté des expositions, alors que le choix est pléthorique, (et c'est peu de le dire car j'ai une liste d'expositions à voir longue comme le bras et pas besoin de préciser que je ne trouve pas le temps nécessaire pour les voir pour le moment !!), j'ai fini par en choisir 2 (et oui la raison l'emporte sur l'envie dévorante de tout voir !!):
-tout d'abord voir la rétrospective consacrée à Erwin Blumenfeld au Musée du Jeu de Paume, que je n'ai pas visité depuis cet été, est presque une nécessité.
-Ensuite l'exposition "Kanak, l'art est une parole" au Musée du quai Branly l'emporte pour cette semaine, car actuellement je suis dans un cycle de travail dans ce lieu hautement inspirant je me permettrai avec plaisir un petit crochet par cette exposition, qui a l'air superbe !!
Crédit-photo:ErwinBlumenfeld



 

Crédit-photo:MuséeduquaiBranly




























HEIMAT I – Chronique d’un rêve
Crédit-photo:allociné.fr
Gravity
Crédit-photo:allociné.fr
Du côté du cinéma ensuite:
-le très médiatisé "Gravity" sort cette semaine il parait qu'il est "à couper le souffle", hâte de voir ça !
-Dans un tout autre registre" Heimat, chronique d'un rêve", après avoir vu et revu la bande-annonce en salle obscure j'ai bien envie de voir si ce que j'ai vu (et qui m'a beaucoup plu) reflète bien la réalité.


Que j'aime l'idée de voir, et de découvrir, des choses totalement différentes, voir diamétralement opposées car vous aurez noter à quel point ma sélèction est diversifiée en même temps ça me ressemble tellement ( ceux qui me connaissent IRL comprendront) !!
Bonne semaine culturelle à tous et à toutes, si vous parvenez à passer entre les gouttes (oui je parle aussi de la météo :))

samedi 19 octobre 2013

almost free #16: Photoquai

Cette semaine le "almost free" (rubrique particulièrement chère à mon coeur) est consacré à l'exposition "Photoquai" qui se tient actuellement devant le majestueux Musée du quai Branly.

"Photoquai", qu'est ce que c'est exactement ?
Crée 1 an après l'ouverture du musée en 2007, cette biennale des images du monde a pour but de nous faire découvrir la photographie contemporaine mondiale. Autrement dit avec "Photoquai" vous pourrez voir le travail de 40 photographes issus de près de 29 pays non-occidentaux soit 400 photographies:
alors au revoir New-York, Berlin ou San Francisco, pour une fois, et bonjour au Japon, à la Chine, à la Colombie ou au Burkina Faso.
Car si tout le monde connaît Robert Doisneau, par exemple, c'est l'occasion de découvrir ces magnifiques photographies faites dans le monde entier, ça fait vraiment un bien fou de sortir des sentiers battus, des images convenues ou volontairement sulfureuses qu'on voit habituellement car l'art ne se limite pas aux galeries, aux expositions ou aux écoles il est partout, tout le temps et même, surtout, dans ces petits moments du quotidien qui sont admirablement saisis dans cette exposition .
Décloisonner enfin l'art, donner l'occasion au simple passant d'être saisi par la beauté d'une photographie sans rien avoir préméditer, j'adore et je cite avec plaisir Christine Coste:
"Les frontières n'appartiennent qu'à ceux qui les dressent"



Le fil conducteur choisit cette année est, de plus, vraiment interessant:
la figure humaine, vaste programme n'est-ce pas ?
Beaucoup de portraits mais pas seulement puisque le corps humain ayant été choisi comme unité de mesure on retrouvera également des paysages, des architectures, des vêtements ou des objets qui accompagnent le sujet et nous par la même occasion au pays des merveilles...
Si toutes les photographies sont à voir j'ai, personnellement, eu un réel coup de coeur pour le travail du Brésilien Gustavo Lacerda:
son travail avec des personnes atteintes d'albinisme est fantastique et traduit en teinte douce une réalité qui l'est souvent nettement moins.
"Regarde-moi" étant la thématique de l'exposition cette année je n'ai qu'une seule chose à vous dire:
allez-y, en famille, seul ou en groupe la visite vaut clairement le déplacement !!




 L'exposition sera visible jusqu'au 17 novembre 2013.
Et si regarder les images ne vous suffit pas des visites thématiques sont organisées par le musée le jeudi soir de 19h30 à 21h et le samedi de 17h à 18h30.
Plus d'informations directement sur le site de l'exposition:
www.photoquai.fr

le côté obscur #17: T.S Spivet/ Au bonheur des ogres

Cette semaine j'ai vu 2 films dont le thème commun est le parcours initiatique c'est pourquoi j'ai décidé de les regrouper dans un même article.

-Tout d'abord "l'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet" de jean-Pierre Jeunet:
l'histoire est poétique, le personnage principal très (très) attachant et même si on ne croit pas une seule minute à cette histoire de surdoué de 10 ans qui traverse les États-Unis seul avec une valise plus lourde que lui on a le sourire pendant tout le film en suivant ses tribulations:

si certains clichés sur l'Amérique profonde sont bien présents, entre la grande soeur qui veut devenir miss Montana et le père cow-boy à l'ancienne, ce petit bonhomme, haut comme 3 pommes, dont nous suivons le périple nous enchante pendant tout le film largement aidé par la force des images et ceci même si le scénario est un peu léger et la fin trop facile à mon goût.
J'ai trouvé le film visuellement magnifique, on en prend plein les yeux (et notamment avec l'utilisation de la fameuse 3D ) avec les images somptueuses qui sont la marque de fabrique de Jean-Pierre Jeunet.
Je ne suis pas toujours convaincue de la nécessité de la 3D au cinéma, qui est maintenant utilisée à toutes les sauces même là où elle n'est d'aucune nécessité, mais avec "l'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet" elle contribue sans le moindre doute à vraiment nous entraîner dans le film pour partager "in-vivo" les mêmes émotions que TS.
Joli parcours pour TS qui ressortira différent par cette expérience hors-du-commun un peu comme nous en sortant de l'experience qu'est la rencontre avec une oeuvre ...

Pour conclure:
++: Un vrai plaisir de voir Héléna Bonham Carter dans un rôle moins déjanté que d'habitude.
--: La fin du film trop gentillette mais qui reste dans l'esprit du film.



-Ensuite "Au bonheur des ogres" de Nicolas Barry.

Ici le film m'a laissé une impression mitigée:
Si l'esthétique est belle (quoique l'usage massif du fond vert donne une impression irréelle au film) et l'histoire bien rythmée quand je sors de la salle de cinéma sans avis tranché ce n'est généralement pas le meilleur des signes...
Bérénice Béjo, que j'ai trouvé magnifique dans "Le passé", m'a semblé ici à contre-emploi comme si le registre comique n'était pas vraiment fait pour elle...
Et c'est dommage de ne pas avoir prit une vraie actrice rousse le côté artificiel de la teinture m'a fait tiquer ...
A contrario j'ai trouvé Raphael Personnaz parfait dans le rôle de looser, après l'avoir vu dans plusieurs films dont "Marius", où il ne m'avait pas totalement convaincue, pas de doutes ce genre de rôle lui correspond vraiment !
En ayant d'abord vu "l'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet" je n'ai pas pu m'empêcher de trouver des similitudes dans le traitement des 2 films:
univers onirique, pleins de bons sentiments, famille au centre de tout et surtout le fameux parcours initiatique alors hasard ou volonté consciente de jouer sur le même registre??
Après le film reste un moment agréable:
de jolies images, un happy-end, une suite qui se profile puisqu'il s'agit d'une saga à la base et des acteurs qui ont sûrement du beaucoup d'amuser pendant le tournage !!

 Pour conclure:
++: j'ai apprécié que le film ait un format classique ( à peine plus d'1h30) et n'allez pas croire que je suis "traumatisée" depuis "La vie d'Adèle")
-- : Petite déception pour Bérénice Béjo dont j'apprécie davantage le jeu d'habitude.

lundi 14 octobre 2013

Je t'aime moi non plus...

La semaine dernière je suis allée voir l'exposition consacrée à Diégo Rivera et à Frida Kahlo, qui se tiendra jusqu'au mois de janvier, au Musée de l'Orangerie et après une tentative infructueuse, due à la queue très effrayante qui court devant le musée, je m'y suis rendue de bon matin et j'ai été bien inspirée puisque j'ai pu profiter de l'exposition en toute tranquillité !!
Impossible de parler de Frida Kahlo sans parler de Diégo Rivera si la maladie les a séparé lors de la mort de Frida en 1954 cette très belle exposition les réunit prés de 50 années plus tard:
Frida disait d'ailleurs elle-même: " j'ai eu 2 graves accidents dans ma vie, le bus et Diégo ", c'est dire si cette histoire très particulière a eu un impact important dans sa vie.
Un amour passionnel, profond et absolu pourtant fait de tromperies réciproques, de souffrances et de multiples tourments Diégo Rivera étant un incorrigible Don Juan.
Frida Kahlo / Diego Rivera  - Musée de l’OrangerieCette exposition permet au spectateur de voir à quel point une expérience, qui est intime à la base, peut se transformer en matière universelle et ainsi parler à tout le monde: l'accident de Frida Kahlo a été un évènement particulièrement douloureux (ce qu'on peut aisément comprendre) et il est intéressant de voir comment elle à réussit à transformer cette souffrance extrême en matière pour sa création, un processus qui n'est certainement pas inconnu à ceux qui pratique une activité créatrice.
Quand je visite des expositions, voit des spectacles ou encore de films au cinéma j'aime trouver des recoupements ici il s'agira de la couleur bleu, omniprésente dans "La vie d'Adèle" où elle représente l'amour tout comme pour Frida Kahlo et Diégo Rivera qui possédaient une maison bleue, temple de leur amour.
Si les univers artistiques de Frida Kahlo et Diégo Rivera se touchent ils sont tout de même bien différenciés et on reconnaît aisément la touche de l'un ou de l'autre:
à Diégo Rivera l'héritage pré-colombien et l'inspiration d'art rural indien ce qui inspire Frida Kahlo mais ne la détourne guére longtemps de ses représentations quasi-obsessionnelles d'elle-même en autoportrait: et la douleur que l'on peut percevoir dans ses tableaux n'est certainement pas étrangère à la sienne, tant physique que morale, sa vie ayant été jalonnée de drames tous les plus difficiles les un que les autres.
Frida et Diégo ou la naissance d'un mythe:
une exposition dont on ne sort pas tout à fait le même...

Pour conclure:
++: ravie d'avoir découvert le travail de Diégo Rivera qui, il faut bien l'avouer est habituellement largement éclipsé par celui de Frida dans l'imaginaire collectif.
--: l'exposition est bien petite, c'est dommage ...

"L'art en fusion" est visible jusqu'au 13 janvier 2014 et gratuite pour les étudiants en arts !!
Musée de l'Orangerie
Jardin des tuileries
75001-PARIS
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 9h à 18h.

dimanche 13 octobre 2013

Wish-list #20


                          "Cher père Noël,
je m'y prend un peu en avance cette année pour te demander ce que je voudrais cette année pour mon noël mais comme il s'agit d'une demande assez spéciale je voulais te laisser le temps d'y reflechir un petit moment..
Soyons bref, il me faudrait du temps avec au choix des journées de 36 à 48 heures ou des semaines de 10 jours tu fais comme ça t'arrange hein je ne vais pas chipoter mais si tu pouvais m'arranger ça pour l'année 2014 ce serait vraiment, vraiment sympa de ta part.
Des bises"

Mis à part cette petite digression ( et bien oui qui ne tente rien n'a rien) j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêt pour prendre connaissance de la liste de mes prévisions culturelles de la semaine !

Du côté du cinéma, une jolie sélection parmi toutes les sorties de la semaine:
"L'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet" qui au vu des images de la bande-annonce est un très beau film (dans l'esprit de "Moonrise Kingdom" que j'avais adoré) et "Au bonheur des ogres" avec la talentueuse Bérénice Béjo:


Crédit-photo:allociné.fr
Crédit-photo:allociné.fr

Du côté des expositions maintenant:"Roman d'une garde-robe" , qui ouvre cette semaine, au Musée Carnavalet et oui la mode, la mode, la mode restera toujours un sujet qui me passionne et histoire ne pas se sentir trop dépaysée en restant dans la même période avec l'exposition  "1925, quand l'art déco séduit le monde" à la Cité de l'architecture et du patrimoine qui promet d'être magnifique cette période étant historiquement très riche.



Crédit-photo:Citédelarchitectureetdupatrimoine







Crédit-photo:MuséeCarnavalet

Ajoutez à tout ça une conférence à l'I.F.M sur Azzedine Alaïa, un cours de dessin au Musée du Quai Branly et un détour par le centre culturel du Mexique ma semaine est bouclée je crois...

 Bonne semaine culturelle à tous à Paris ou ailleurs !!










samedi 12 octobre 2013

le côté obscur #16: La vie d'Adèle

Cette semaine alors que j'avais quelques réserves à propos du film je suis allée voir "La vie d'Adèle", poussée par la curiosité et je suis sortie bien dubitative de la séance...
 Si l'histoire en elle-même est intéressante et dans l'air du temps, je n'ai pas du tout été convaincue par le film et ceci pour plusieurs raisons.


Tout d'abord parce que le film est cru, bien trop cru, certaines scènes (les fameuses scènes d'amour pour lesquelles les actrices ont tourner pendant des heures et des heures) auraient largement pus être divisés par 2, quand la salle est prise de ricanements nerveux parce que "c'est bon on a compris" que dire ??
Ensuite pourquoi toujours avec autant de gros plans?
Si c'est évident que l'histoire tourne autour de 2 personnages principaux on est bien d'accord que voir un peu de décor, d'actions autre que sexuelles ce n'est pas mal non plus non ?
Impossible de parler de ce film sans parler de sa longueur interminable:
il parait pourtant que certaines scènes diffusées lors du festival de Cannes ont été coupées pour la diffusion grand public!!
Ces choix font malheureusement l'impasse sur des moments-clé du film, certains sauts dans le temps rendent l'action à la limite du compréhensible car ils méritaient bien davantage de substance:
cette volonté assumée d'Abdellatif Kechiche de déstabiliser le spectateur tombe du coup à plat.



Après tout n'est pas à jeter dans le film j'ai beaucoup aimé la performance d'Adèle Exarchopoulos, qui porte le même nom que son personnage d'ailleurs, et qui donne clairement ses tripes dans ce film.
L'histoire d'amour d'Adèle et Emma est magnifique, pleine de passion, de trahisons et de non-dit comme dans la vie quoi !!
 Et j'ai trouvé "drôle" que la promotion du film soit autant portée par Léa Seydoux alors que dans le film elle est un peu transparente...
Le sous-titre semble annoncer une suite je me demande ce que ça donnera et si le réalisateur tiendra compte des critique faites au film ?
Je n'en dit pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue à ceux qui souhaitent tout de même aller voir le film, je finirai en disant que j'en ai vu de bien meilleurs ...

Pour conclure
++: je me répéte mais admiration pour Adèle Exarchopoulos qui est filmée sans fards pendant tout le film et qui réussi tout de même à être jolie et je vous assure que les yeux pleins de larmes et la goutte au nez ce n'est pas évident du tout .
--: trop long, beaucoup trop long le film aurait gagné en force en étant racourci d'une bonne heure et demi au moins...

mercredi 9 octobre 2013

(1/2 ) almost free #15: Azzedine Alaïa

Cette semaine l'exposition gratuite est seulement à demi-gratuite tout simplement parce qu'elle se décompose en 2 parties et que seule l'une d'elle est en accès libre.
Nous allons donc nous concentrer sur la partie gratuite qui fait partie de la grande rétrospective consacrée à Azzedine Alaïa et concrétisant plus de 30 ans de carrière et qui se tient au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
Crédit-photo:PatrickDemarchelier

Aujourd'hui âgé de 73 ans, Azzedine Alaïa a tout d'abord reçu une formation de sculpteur aux Beaux-arts de Tunis et cela se voit clairement dans son travail tant ses vêtements sont structurés:
tout n'est d'ailleurs que structure dans son travail, la taille extrêmement marquée, les zips etc...
Chaque robe est accompagnée d'un petit texte qui la situe dans l'historique de la vaste carrière du créateur et pas moyen de confondre une période avec une autre tant les inspirations de cet artiste peuvent varier et même nous surprendre.
Étonnante dextérité dans le maniement des matériaux, je doute que tout le monde puisse travailler avec un pareil rendu la peau de crocodile...
La scénographie de l'exposition, épurée à l'extrême met bien en valeur les vêtements autour desquels on ne peut pas tourner ce qui est bien dommage tellement ils sont riches en détails.


J'ai  apprécié l'accord entre les peintures de Matisse et les robes d'Alaïa crée dans la salle qui porte le nom du célèbre peintre:
décloisonner ainsi la mode et l'art en utilisant tantôt un fort contraste de couleurs et de formes tantôt une quasi-monocromie et une grande rigueur structurelle est une excellente idée à l'heure où tout doit être normé et rangé bien sagement dans sa case.
Pour conclure:
++: Un excellent prétexte pour visiter les collections permanentes du musée.
-- : dommage que la seconde partie de l'exposition soit payante, tout le monde ne fera donc pas l'effort d'aller la voir.

Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Exposition ouverte jusqu'au 26 janvier 2014 (dans la salle Henri Matisse)
Accès gratuit pour les collections permanentes/
Ouvert de 10h à 18h tous les jours sauf les jours fériés et en nocturne le jeudi jusqu'à 21h.
Évidemment rien ne vous empêche d'aller voir la suite au Musée Galliera (c'est d'ailleurs là que réside la majeure partie de cette rétrospective):
Musée de la mode et du costume
10 avenue Pierre 1er de Serbie
75116-PARIS
Ouvert de mardi au dimanche de 10h à 18h

mardi 8 octobre 2013

"Tailler dans l'épaisseur du monde"

Le B.A.L est une salle d'exposition que j'aime et que je visite régulièrement (pour faire simple dés qu'il y a une nouvelle exposition j'y vais et vous pouvez lire ou re-lire ce que j'ai pensé de l'exposition précédente ici ):
les choix y sont toujours audacieux, des artistes pas vu partout et avec souvent un message fort.

En ce moment c'est le photographe Mark Cohen qui expose son travail pour sa première exposition majeure en Europe:
artiste-photographe américain, né dans les années 40, il nous livre ici des séries très particulières où les fragments (de corps, de postures ou de gestes) sont mis en avant comme s'il tentait de nous révéler à travers les images l'essence de ce qu'il ne sait pas lui-même, il dit d'ailleurs qu'il "ne sait pas ce qu'il cherche ni pourquoi il est venu"...
J'ai aimé cette démarche qui semble à priori hasardeuse et quand Mark Cohen nous dit sur son travail: "je me laissais simplement happer par ce qui était là, devant mes yeux" je dis oui car l'art comme je l'entend n'a pas forcement un sujet ou un but précis il est bien souvent là seulement pour nous permettre de nous interroger sur nous-même et sur ce qui nous entoure.

Ce travail photographique, qui est si souvent qualifié de perturbant car il brise les codes habituels de ce qui est convenu, frappe par la brutalité des images:
c'est d'ailleurs une entrée en collision directe avec son travail qui vous attend en regardant ses clichés, en gros plan, au flash, dans des plans si serrés que les sujets à-priori quotidiens nous paraissent inquiétants .
Si Mark Cohen a arpenter pendant prés de 40 ans les rues de sa ville natale, si il est passé et repassé par les mêmes endroits des centaines de fois c'est très certainement pour nous permettre, à nous spectateurs, de nous interroger avec davantage de réflexion ce qui nous entoure, que nous croyions connaître mais que nous ne voyons même plus, à méditer donc ...


Pour conclure:
++: le côté surréaliste de l'exposition habilement renforcé par les murs rouge vifs.
--: comme toujours quand l'exposition est réussie, on aimerait en voir davantage !!

"Mark Cohen, Dark Knees, 1969-2012" est une exposition ouverte jusqu'au 8 décembre 2013
Le B.A.L
6 impasse la défense
75018-PARIS 
 Ouvert le mercredi et le vendredi de 12h à 20h, le samedi de 11h à 20h et le dimanche de 11h à 19 h et en nocturne le jeudi jusqu'à 22h.


lundi 7 octobre 2013

Wish-list #19

Octobre ...
Encore un mois culturellement très riche qui s'annonce et une semaine de folie pour moi (et j'espère pour vous aussi, profitons de avant que l'hiver et les températures négatives ne s'installent) !!

Cette semaine du côté des expositions celle qui s'annonce très, très belle au musée de l'Orangerie:
 Frida Kahlo/ Diego Rivera et s'il y en a une autre que je ne peux rater sous aucun prétexte (souvenez-vous mon "amour" pour l'art brut dont je vous parlais déjà ici ou encore ici):
 "Raw Vision" à la Halle saint pierre:
Crédit-photo:MuséedelOrangerie
Crédit-photo:LaHalleSaintPierre


























Du côté du cinéma maintenant:
"La vie d'Adèle, chapitres 1 et 2" d'Abdelatiff Kechiche est le point d'interrogation de la semaine:
c'est un réalisateur dont je n'aime pas vraiment le travail mais la curiosité de voir ce que donne ce film qui fait déjà beaucoup parler de lui l'emportera-t-elle?
Affaire à suivre donc...
Ensuite "Prisoners" de Denis Villeneuve avec Hugh Jackman et Jack Gyllenhall, il dure 2h33 j'espère donc qu'il sera à la hauteur de ce que j'ai vu dans la bande-annonce.

La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2Prisoners


Ensuite un petit moment de répit en fin de semaine avec le Yoga festival qui se tiendra au 104:
En priant très fort pour avoir le temps de faire tout ça je vous souhaite une bonne semaine à tous et à toutes !!

samedi 5 octobre 2013

Le côté obscur #15: La vie domestique

Ça faisait un bout de temps que "le côté obscur" de ce blog n'avait pas eu le droit de cité  et ce n'est pas faute d'avoir vu des films intéressants ces dernières semaines non, non (vous pouvez d'ailleurs suivre via instagram ce que je "vois" au quotidien) :
vous n'aurez pas de mal à croire que c'est faute de temps et oui encore et oui toujours !!


"La vie domestique" de Isabelle Cjazika, avec la belle Emmanuelle Devos, est donc mon coup de coeur de la semaine:
la maison tout juste achetée et décorée avec le plus grand soin, le monospace et le duo infernal d'enfants (tiens il manque pourtant le chien) bref tous les idées que l'on se fait sur ces femmes bourgeoises, oisives qui s'ennuient au point qu'elles finissent par détester tout le monde et elles-même en premier lieu, sont là .Evidemment quand on me dit femmes au foyer ayant la quarantaine, banlieue résidentielle et mari absent je ne peux m'empêcher de penser à "Desperate housewife" pas vous ?Alors évidemment le film n'a pas le coté piquant et mordant de la série, que tout le monde même dans les lieux les plus reculés connaît tant elle a impactée sur la vision du monde face à cette fameuse femme au foyer de 40 ans, mais ce film a tout de même un petit côté satirique qui n'est pas pour me déplaire.




Ici Isabelle Cjazika brosse vraiment une histoire de femmes car les hommes n'ont dans ce film que des rôles secondaires:
apprendre de la bouche de la mère de Juliette (Emmanuelle Devos) que cette dernière a fait en son temps les mêmes sacrifices que ceux auxquels est en train de consentir sa fille est à la fois effrayant et fascinant:
savoir les choses n'empêchent donc pas de commettre les mêmes erreurs...Bref "La vie domestique" se présente comme la chronique d'une journée ordinaire (il s'agit de 24h dans la vie de Juliette) au pays du "tout va bien":un film à la fois tragique et drôle en tout cas beaucoup de rires dans la salle même si c'est sans le moindre doute un rire jaune, c'est donc un film sur l'ennui qui n'est pas ennuyeux du tout, à voir donc.


Pour conclure:
++: certaines répliques pourraient devenir cultes tellement elles font mouche (je ne vous dit pas lesquelles je vous laisse aller voir le film !!)
--: on aurait aimé une fin plus tranchée même si celle qui est proposée reste en accord avec le film.

mercredi 2 octobre 2013

Almost Free #14: Virgule etc...


Cette semaine au Palais de Tokyo vient de s'ouvrir "Virgule etc ...", une exposition consacrée à Roger Vivier.
J'entends déjà que certains se demandent qui est Roger Vivier:
c'est un artisan-bottier qui, avant d'être styliste, à étudier la sculpture à l'école des Beaux-arts de Paris, passage qui a très largement influencer son célèbre goût pour la ligne et notamment la création de son fameux talon-virgule.
Comme je suis une fille, que j'aime la mode, et tout particulièrement les chaussures bien évidemment, je ne pouvais décemment pas rater ça, ce qui fait qu'à peine l'exposition ouverte j'ai investi le Palais de Tokyo pour voir tout cela de plus près.
Et je n'ai pas été déçue par ce que j'y ai vu.
Tout d'abord la scénographie cette exposition, imaginée par Jean-Julien Simonot, rend vraiment hommage à cet artiste qu'est Roger Vivier, car ces chaussures qui sont tellement belles qu'on peine à les imaginer arpentant le bitume parisien, ici les souliers de Roger Vivier sont présentées dans de précieuses vitrines comme dans les plus beaux musées du monde:
140 modèles s'offrent donc à la vue des visiteurs curieux, connaisseurs ou pas pour une très jolie exposition qui mérite rien que pour le plaisir des yeux d'être vue par toutes (et tous hein car les jolies choses ne sont pas réservées qu'aux femmes).




Ensuite d'un point de vue purement esthétique les modèles imaginés par Roger Vivier racontent tous, et ceci indépendamment les uns des autres, à quel point cet homme à une démarche intéressante et créative d'ailleurs il dit lui-même de son travail:
« Depuis toujours la ligne me passionne, confiait le bottier, cinq cents fois je refais mon dessin pour vérifier la justesse de l’idée et respecter l’architecture du pied »
 Et le résultat apparait sans conteste à la hauteur de l'exigence qu'il a pour son travail, ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'on à pu avoir l'occasion de voir des chaussures Roger Vivier aussi bien aux pieds d'Elizabeth II, qu'a ceux de Catherine Deneuve ou plus récemment à ceux de Anne Hathaway ou encore Cate Blanchett.

J'ai déjà hâte de voir ce que nous réserve le Palais de Tokyo pour la suite de son "Fashion Program":
il s'agira d'explorer par le biais d'expériences inédites, ayant attrait au domaine de la mode, de la création et de la beauté, notre rapport au corps et au visible, tout un bien joli programme donc.


Palais de Tokyo
13 avenue du président Wilson
75116-PARIS
Ouvert du lundi au dimanche de midi à minuit.