jeudi 18 juillet 2013

Almost free #9: Stefanie Schneider

Parfois, et ce malgré toute ma bonne volonté, il m'est impossible de prendre un cliché lorsque je visite une exposition ...
C'est ce qui s'est passé lors de ma visite de l'exposition "The Girl behind the white Picket Fence" de Stefanie Schneider qui expose actuellement à la galerie Catherine et André Hug:
Stefanie Schneider n'en est pas à sa premiére exposition à la galerie Catherine et André Hug puisque l'année dernière, quasiment à la même date d'ailleurs, elle avait également exposé son travail.
Cette fois l' exposition tourne principalement autour de photographies tirées de ses films et elle est complétée par un film  d'une soixantaine de minutes réalisé à partir de plusieurs milliers de Polaroïds:
j'ai d'ailleurs trouvé très intéressant le procédé qui consiste à créer de la matière à partir d'une autre matière:
comme j'aime souvent à le répéter:
"rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".

Crédit-photo:StefanieSchneider

Stefanie Schneider travaille avec des Polaroïds périmés et le résultat est tout ce que j'aime:
un aspect irrégulier et flou qui contraste tellement avec la netteté presque effrayante que l'on peut obtenir maintenant avec les appareils numériques, des halos lumineux, des aberrations chromatiques qui sont le propre de la photographie argentique.
J'aime le Polaroïd car pour moi il est davantage "chargé" émotionnellement que le numérique, l'attente d'apparition de la photographie, cet espèce de moment suspendu où l'on se demande ce que ça va donner est irremplaçable .
En observant ces photographies on a l'impression d'être comme dans un rêve , j'ai pour ma part ressenti exactement cette sensation que l'on a lorsqu'on observe un paysage et qu'il y a trop de soleil...

Stefanie Schneider dit elle-même:
"La lumière du désert me donne le sentiment de possibilité illimitées. Une impression de liberté et d'espérance.Comme s'il n'y avait personne pour vous juger et que le cours du temps ne devait jamais cesser. Dans ces immensités désolées, il y a de l'abondance; abondance d'espace, de sujets à explorer, de lumiére."


L'oeuvre de Stefanie Schneider a pour but de nous faire entre-apercevoir la fragilité du rêve américain,  se mettant souvent elle-même en scène dans ses clichés elle nous fait passer son message à travers la fragilité même du médium qu'elle utilise:
quoi de plus fragile, de plus soumis aux aléas que ce petit morceau de papier photographique qu'est le Polaroïd ?
Je vous invite donc à aller voir son travail mais vite, très vite puisque le décrochage de l'exposition ne serait tarder !!

Galerie Catherine et André Hug
40 rue de seine/ 2 rue de l'échaudé
75006-PARIS
Ouverte du mardi au samedi de 11h à 13h puis de 14h30 à 19h
Exposition jusqu'au 20 juillet 2013 (!!!)

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