mercredi 11 décembre 2013

Le côté obscur #20: ZULU

Lorsque j'ai entendu parler de ce film c'était après le festival de Cannes (où il a été récompensé ce printemps) et j'ai tout de suite eu envie de le voir.

Déjà parce qu'il a été tourné en Afrique du Sud et que pour s'imprégner des blessures ( post-apartheid dans le cas de " Zulu"), des enjeux d'un pays (ici raciaux, culturels, sociaux-économiques et politiques) il n'y a pas meilleur moyen que de s'y rendre ...

Alors je ne vais pas vous mentir le film est loin d'être un conte de fées, certaines scènes sont très violentes (même quand on est habitué à voir ce genre de films) mais ici ce n'est pas gratuit car cela participe clairement à la montée en tension de l'intrigue. Jerôme Salle rend donc particulièrement bien, par cette extrême violence qui se dégage du film, la situation en l'Afrique de Sud, encore vivement marquée par l'apartheid .
Et si l'on trouve dans le film les éléments habituels du quartier défavorisé, le township dans lequel se déroule l'intrigue n'est cependant pas que violence, drogue ou prostitution et heureusement.
Alors qu'on a beaucoup parlé de la violence du film moi j'ai aussi envie de mettre en avant les bons sentiments, les actions positives et les instants heureux, même s'il ne sont pas nombreux, ils sont présents dans le film et méritent d'être soulignés: il y a aussi de l'amour dans "Zulu".


On parlera également avec plaisir de la performance d'Orlando Bloom, que l'on a l'habitude de voir le rôle du gentil (Legolas, où est-tu ??) , en policier alcoolique, sérieusement amoché et coureur du jupons ici il nous bluffe par la crédibilité de son personnage. Il
Forrest Whitaker je n'en parle même pas car on le retrouve une fois de plus très juste dans son rôle et j'avoue que je n'arrive pas à me souvenir si un de ses rôles dans un film antérieur m'a déçu pour tout vous dire .
En résumé "Zulu" c'est ça pour moi, un film qui malgré les aspects parfois caricaturaux des personnages nous entraîne dans une intrigue qui ne lasse pas avant la fin ce qui n'est pas un détail croyez-moi...
Et je ne vous en dit pas davantage car je vous laisse aller le découvrir en salle !

Mais impossible de terminer ce post sans dire un mot sur la mort de Nelson Mandela dont j'avais été voir l'exposition lui étant consacrée à l'Hôtel de Ville en septembre:
au moment où le générique du film a commencé je venais d'apprendre sa mort et j'ai eu une pensée pour lui à chaque plan sur la ville, pensant au formidable travail qu'il a accomplit pour son pays et ses habitants qu'ils soient blancs ou noir...
R.I.P Nelson Mandela.

mercredi 4 décembre 2013

Almost Free#21: Lasco project

Le bon plan de cette semaine c'est en vous rendant (sous certaines réserves) au Palais de Tokyo que vous pourrez en profiter:
après le succès de la tour Paris13, l'intérêt du public ( et des médias) pour l'art urbain ne se dément pas et quand une institution telle que le Palais de Tokyo donne carte-blanche à des artistes-graffeurs pour prendre possession d'un espace ça vaut clairement le détour croyez-moi!
Instauré en septembre 2012 le "Lasco project", qui doit son nom au fait qu'il se trouve dans "les entrailles" du Palais de Tokyo, à été actualisé avec de nouveaux artistes en novembre 2013.

Crédit-photo:LascoprojetPalaisdeTokyo

Le lieu est particulier, je vous rappelle qu'il se trouve dans un sous-sol, et dégage une atmosphère tout aussi particulière:
on est totalement immergé dans cet espace éclairé uniquement au néon où les graffeurs ont laissés libre cours à leurs inspirations diverses et variées (il y a effectivement de nombreux styles représentés dans ce projet).
La seule contrainte semble être de respecter un code couleur (noir, blanc, rouge) imposé par les initiateurs de projet: Lek et Sowat.
Intéressant de voir que dans cet espace, qui rappelle les conditions réelles d'exercices des graffeurs (lieux désaffectés, abandonnés) certaines règles sont contournées ainsi verra-t-on des graffitis se superposer (ce qui est considéré comme un affront ultime dans la rue), se compléter voir se répondre.
En passe de devenir un lieu-culte le "Lasco project" à servit de décor pour certaines scènes au dernier film de Larry Clark "The Smell of Us" tourné en juillet 2013.
Si vous n'avez pas eu la chance de visiter la tour Paris 13 avant sa fermeture définitive au public, allez donc visiter le "Lasco project" pour vous faire votre propre idée de ce phénomène en train de devenir un réel mouvement artistique et qui monte petit à petit.


Attention cet espace est en accès gratuit (accompagné d'un médiateur) seulement certains jours:
mercredi, samedi et dimanche à 12h30.
Et ceci sous réserve que les lieux soient accessibles (aujourd'hui par exemple l'espace est fermé au public) .

Palais de Tokyo

13, avenue du Président Wilson,
75 116 Paris
Ouvert de midi à minuit tous les jours, sauf le mardi

mercredi 27 novembre 2013

Almost free #20: vos rêves nous dérangent

Crédit-photo:Dulce Pinzón
Le bon plan de cette semaine c'est l'exposition (gratuite) qui se tient actuellement au Parc de la Villette ,"Vos rêves nous dérangent", le titre est intrigant et soulève forcement des interrogations c'est plutôt un très bon signe concernant cette exposition qui est excellente.


Accompagnée par le groupe SMV j'ai pu profiter d'une visite nocturne commentée par le commissaire d'exposition autant vous dire que je me suis régalée !!
Organisée en collaboration avec les Rencontres d'Arles cette exposition nous fait voyager tout autour du monde à travers le regard de 3 photographes,  Dulce Pinzón, Mikhael Subotzky et Achinto Bhadra.
Mon coup de coeur absolu va à Dulce Pinzón et à ses héros du quotidien: les mises en scènes sont très réussies et drôles car chaque personnage à un costume adapté à sa super mission du quotidien (son travail) .
Ainsi Spiderman se retrouve-t-il laveur de carreaux tandis que La Chose (des 4 fantastiques) travaille sur un chantier, quand à Hulk il est livreur what else ?






Crédit-photo:Mikhael Subotzky
J'ai aussi beaucoup apprécié le travail de Mikhael Subotzky qui travaille en Afrique du Sud et qui photographie un quotidien plus que difficile dans ce pays où l'apartheid n'est plus (au dire de la loi) mais a laissé des traces...
 Basé dans la ville de Beaufort West son travail est à la fois poétique et terriblement réaliste, on se surprend à avoir un élan de tendresse incontrôlé en voyant des petits visages innocents et des prisonniers (la prison se trouve au centre de la ville et apparement tout le monde y passe au moins une fois ) sagement alignés devant les murs de leur prison.
Evidemment comme souvent lorsqu'il y a de la pauvreté il y a également de la violence à Beaufort West et ça Mikhael Subotzky ne cherche pa à le cacher il nous le montre mais pas d'une manière crue et qui n'aurait que pour fonction de nous faire détourner le regard, non il nous montre à travers de la très belle photographie documentaire une réalité que tout le monde soupçonne...


Impossible de ne pas parler également du travail de Achinta Bhadra qui tout en travaillant avec des moyens réduits au minimum arrive à transmettre au spectateur la formidable énergie qui se dégage de ces jeunes femmes qui ont une rage de vivre qui force le respect.
Vous pouvez voir une vidéo tourné lors de ma visite de l'exposition sur mon compte instagram (mettez le son pour entendre ce que dit la jeune femme).

Parc de la Villette
"Vos rêves nous dérangent"
Exposition ouverte jusqu'au 15 Décembre 2013
Du mercredi au dimanche
de 14h à 19h

mardi 26 novembre 2013

Au Grand Palais: Georges Braque vs Félix Vallotton

Dernièrement au Grand Palais j'ai vu 2 expositions :
Georges Braque et Félix Vallotton.
Si j'avoue ne pas avoir été séduite par l'exposition consacrée à Georges Braque, très longue (plus de 200 oeuvres sont exposées et 2 visites semblent nécessaires pour en profiter pleinement ) et plutôt monotone, sensation très probablement due à la palette de couleurs assez réduite de l'artiste j'ai beaucoup aimé découvrir Félix Vallotton, un artiste que je ne connaissais pas du tout avant de voir l'exposition.

Crédit-photo:GrandPalaisRMN
Félix Vallotton ou "Le feu sous la glace" pas besoin de chercher plus loin car le titre dit tout !!
Félix Vallotton est un artiste qui a cultivé toute sa vie un style très personnel et incroyablement moderne pour son époque car sous une apparente simplicité sa peinture dit énormément de choses .
"Un peu de vice inavoué" résume plutôt bien l'oeuvre de cet artiste:
à travers ses peintures d'intérieurs bourgeois l'artiste pointe avec un certain plaisir, semble-t-il, les femmes et maris trompées ou crises conjugales sa peinture était-elle un prémisse à la télé-réalité ?
"Intimités" c'est d'ailleurs le nom de sa série de xylographies  réalisée entre 1897 et 1898.
Passionné de photographie Félix Vallotton nous offre à travers ses oeuvres un arrêt sur image sur son époque.
Bon j'ai noté que son image de la femme est assez particulière voire partiale puisque qu'elle apparaît souvent froide, cruelle et intéressée ...
Son expérience avec les femmes y est sûrement pour quelque-chose !!
 Il dira lui-même en parlant de son travail:
"Je crains bien d'être une gloire posthume" faisant écho aux sévères critiques dont il a été l'objet pendant sa carrière.
Personnellement j'ai trouvé sa peinture très intéressante car en plus d'une palette de couleurs lumineuse elle offre au spectateur un 3éme degré de lecture dans la mesure où sa peinture ouvre souvent un jeu de devinettes pour deviner les sources de sa peinture et son art ne s'embarrasse pas de superflu puisqu'elle va directement à l'essentiel.


pour conclure:
++: Une exposition agréable et qui se visite en un clin d'oeil d'autant plus que contrairement à d'autres expositions du Grand Palais elle est praticable, en tout cas en semaine ...
--: Pas de livret explicatif disponible gratuitement pour cette exposition mais un livret payant, bon 3,5 euros ce n'est pas non plus inaccessible sauf que si on ajoute cette dépense au prix d'entrée à l'exposition ça fait quand même très cher...

"Le feu sous la glace"
Exposition visible jusqu'au 20 janvier 2014.
Grand Palais
3, avenue du Général Eisenhower
75008 Paris
Tous les jours de 10h à 20h, sauf le mardi
Nocturnes jusqu’à 22h le mercredi - See more at: http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/felix-vallotton-le-feu-sous-la-glace#sthash.obandjCN.dpuf
Tous les jours de 10h à 20h sauf le mardi.
Nocturne le mercredi jusqu'à 22h.
Tous les jours de 10h à 20h, sauf le mardi
Nocturnes jusqu’à 22h le mercredi - See more at: http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/felix-vallotton-le-feu-sous-la-glace#sthash.obandjCN.dpuf
Tous les jours de 10h à 20h, sauf le mardi
Nocturnes jusqu’à 22h le mercredi - See more at: http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/felix-vallotton-le-feu-sous-la-glace#sthash.obandjCN.dpuf

samedi 23 novembre 2013

Almost free #19: le Pari(s) Urbain

Crédit-photo:FrancisRenaud

Si vous me suivez sur instagram (quoi vous ne me suivez toujours pas sur instagram ???) vous avez probablement vu passer il y quelques temps la photo de cette toile de Francis Renaud, un des artistes chouchous de la galerie le Pari(s) Urbain.
J'ai eu la chance, via le club artistik rezo, de bénéficier d'une visite commentée de l'exposition "L'art et la matière" comprenant à la fois des travaux de Francis Renaud et des travaux d'Antu, le tout accompagnée d'une coupe de champagne ce qui ne gâche rien !
Située dans le 10 éme  arrondissement de Paris cette galerie fraîchement ouverte (depuis juin 2013) est spécialisée dans l'art urbain autrement appelé street-art.
A la fois show-room, destiné à l'exposition d'oeuvres de façon permanente ou saisonnière, et atelier, personnellement j'adore l'idée de pouvoir personnaliser une oeuvre avec l'aide d'un artiste préalablement choisi .
Cet espace offre un vrai coup de jeune à l'univers de la galerie parisienne car c'est la première fois que ce type de combinaison est proposé au public amateur d'art .
Sous sol
Crédit-photo:leParisUrbain
Et le plus de cette galerie, par rapport à d'autres plus connues et accessoirement bien plus froides et guindées, c'est sans conteste l'acceuil:
il faut bien l'avouer c'est souvent difficile d'oser entrer dans une galerie d'art, on a souvent l'impression de ne pas être à sa place ou de déranger surtout lorsque l'on y connaît rien et qu'on a juste envie de jeter un coup d'oeil et bien vous n'aurez pas cette impression à la galerie le Pari(s) Urbain car les 2 jeunes femmes qui tiennent la galerie en alternance n'ont qu'une envie c'est de faire partager leur passion pour cet art, désormais reconnu, qu'est le street-art.De plus la galerie est fraîche et pimpante, elle possède en plus quelques canapés particulièrement confortables ...

Après le succès de la tour paris 13 (rappelez-vous les queues qui duraient 6 à 8 h) l'intérêt pour le street-art ne devrait que croître dans les années à venir surtout s'il est mit en avant par des personnes jeunes, dynamiques et enthousiastes comme  Edna et Samia.

L'autre bon plan de ce post, outre le fait que l'accès à la galerie soit gratuit, c'est les ventes de noël qui seront organisées dés le 5 décembre à la galerie, l'occasion de remplir sa hôte de père noël avec des oeuvres originales et probablement vues nulle part ailleurs !

Galerie le Pari(s) Urbain
51 rue de l'échiquier
75010-Paris
Ouverte du mardi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous.

mercredi 20 novembre 2013

Decorum

Actuellement au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris se tient une exposition qui a remporté
tous mes suffrages: "Decorum"


On partait pourtant de loin puisque le sous-texte de l' exposition dit "tapis et tapisseries d'artistes" ce qui donne moyennement envie au premier abord non? (une exposition sur les tapis ça vous tente vous ??) et bien j'aurai pourtant eu tord de rater ça !
La tapisserie a longtemps été considéré comme un art mineur mais elle regagne du terrain depuis les années 2000 et l'influence des artistes qui ont dépoussiérés le concept.
Du coup "Decorum" c'est juste tout le contraire des expositions que l'on peut voir habituellement dans les musées textiles :
parce que la scénographie de l'exposition a été réalisée par le talentueux Marc Camille Chaimowic, parce qu'il y a une musique d'ambiance qui colle parfaitement avec les lieux mais surtout, surtout parce que c'est l'occasion de découvrir des artistes contemporains à tomber !!

Le sfumato contemporain de Pae White ou encore le travail tufté de Caroline Achaintre m'ont particulièrement attirés autant parce que la maîtrise technique est irréprochable que parce que le rendu est profondément différent de ce que l'on a l'habitude de voir.
Entre tradition et modernité, pas de doute on en prend plein les yeux dans cette exposition.
C'est aussi une bonne occasion de découvrir les travaux tissés d'artistes très connus tels que Picasso ou de Louise Bourgeois dont le travail exposé est "comme une toile d'émotions et de souvenirs qu'elle tisse et détisse selon une logique psychanalytique".
A la fois ludique et sérieuse "Decorum" est exactement le genre d'exposition où j'aime me perdre car on y apprend pas mal de choses, on est
 fascinés par la somme de travail que certaines piéces ont du demander en plus beaucoup d'oeuvres sont à l'air libre ce qui permet de vraiment les observer avec précision ce qui n'est pas toujours le cas malheureusement ...

 C'est sûr, en sortant de cette superbe exposition vous ne regarderez plus jamais votre tapis de la même façon !!




Pour conclure:
++: pour l'originalité de la démarche et la cohérence de la scénographie
--: le prix du catalogue d'exposition (même s'il est très beau), à moins de le mettre sur le liste au Père Noël...

Exposition ouverte jusqu'au 9 février 2014
Musée d'Art Moderne de le Ville de Paris
11, avenue du Président Wilson - Paris 16e
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Fermé les jours fériés

mardi 19 novembre 2013

To be continued ...

Pas d'inquiétude je ne disparais pas dans la nature même si la petite bonne femme qui fait salut peut prêter à confusion.
Bien au contraire je suis encore là avec "vous" même si nettement moins présente en ce moment (la fac tout ça... ) c'est juste que j'adore cette figurine  et que c'était drôle de lui trouver une petite place sur le blog!!
Ceci est donc mon 100 éme post !!
Et concrètement ces 100 posts c'est quoi ?
Des dizaine d'expositions, de films, de pièces de théâtre rien que ça !!
Quand j'ai commencé le blog il y a quelques mois je n'imaginai pas à quel point ça me plairait de partager avec "vous" ma folle passion de la culture en général et des expositions en particulier !!
Quand je dis "vous" je parle aussi bien de ceux qui me suivent au quotidien, sur instagram, sur facebook ou encore sur twitter que de ceux qui passent par hasard en faisant une recherche sur google et qui reviendront (ou pas d'ailleurs), ceux bien sûr que je connais IRL et même à ceux que je connaîtrai un jour  ...
Ce blog m'a déjà permit de belles rencontres, me donne des envies nouvelles alors j'espère que vous aussi vous l'appréciez et ça va continuer encore un bon moment .
Je souhaite que le 200 éme post me trouve toujours aussi enthousiaste !!

Vivement que je puisse reprendre un rythme correct parce que je peux vous dire que le mythe de l'étudiant en art qui ne fait rien de ses journées est bel et bien un mythe ...

samedi 16 novembre 2013

"Inside/out" ou le plus grand projet participatif du monde

"Inside/out" est le titre du projet protéiforme de l'artiste "photograffeur" JR.
Protéiforme pourquoi?
Tout simplement parce que ce projet, à l'échelle du monde tout de même ce n'est pas rien, est à la fois un documentaire, une performance artistique et mais surtout une exposition à l'échelle du monde car
"Inside/out" c'est 120 pays participants (pour le moment) et déjà plus de 170000 participants à ce projet absolument hors-norme.


Crédit-photo:Inside/out

Si j'avais entendu parler de ce projet depuis quelque temps déjà (il a été mit en route par JR depuis plus de 2 ans) le fait de visionner le documentaire, actuellement diffusé au MK2 Bibliothèque (mon fief vous l'aurez bien compris) en exclusivité, m'a réellement aidé à appréhender de façon plus claire sa démarche artistique. Souvent en art contemporain ce qui pêche, déroute et va même parfois jusqu'à rebuter le spectateur c'est l'incompréhension face à l'oeuvre finie, d'où la nécessité pour le spectateur de comprendre le pourquoi du comment on arrive a un tel résultat et surtout quel est le message que porte vraiment le travail de l'artiste. Je peux vous dire, et après avoir théoriser là-dessus pendant des heures en classe, que c'est absolument essentiel de comprendre la démarche pour pouvoir apprécier pleinement le travail d'un artiste !



Le but de JR, avec son projet "Inside/out", est d'inverser le processus de création:
pour cela il laisse cette fois les commandes à ceux qui sont habituellement ses spectateurs, a eux de se prendre en photo (tout en respectant tout de même certaines règles liées au projet) et de décider où iront les photos, lui se contentera d'imprimer les photos, dans ses locaux à Paris et à New-York, et de les envoyer partout dans le monde et surtout dans des endroits où la pauvreté, l'oppression sont au centre de tout. Ainsi peut-on le voir à Haïti où le pays, encore marqué par les stigmates du tremblement de terre, charrie son lot de malheur et de misère, ce projet agit comme un catalyseur, apportant une fenêtre ouverte sur le monde extérieur aux jeunes (et moins jeunes) du pays:
un jeune dira même que la frustration qu'il porte en lui (inside) peut s'exprimer à l'extérieur grâce au projet de JR (out), beau message pour un très beau projet qui mérite d'être encore davantage relayé pour que tous ceux qui le souhaitent puissent y participer et faire grandir encore cette immense oeuvre collective !
Le résultat est tout simplement magnifique:
auprès de ces visages si différents,  ces sourires, ces regards on passe facilement des heures et des heures
 Et l'idée de tester les limites du possible avec un projet artistique est clairement quelque chose que j'aime à entendre ...

Pour conclure:
++: j'aime beaucoup cet artiste anonyme mais mondialement connu, le paradoxe de l'artiste à l'état pur quoi !!
--: pour une fois que l'artiste, pourtant français, travaillait à Paris je n'ai pas pu m'y rendre et tenter moi-même l'aventure "Inside/out"...

mercredi 13 novembre 2013

"Un sourire SVP"

Cette semaine, entre 2 averses, je suis allée voir l'exposition qui se tient actuellement au Point Ephémère autrement dit "un sourire SVP": et l'initiative de Luigi Li (du Jamel Comedy Club) et de Little Shao ( photographe) donne une sacrée collection de photographies qui illustrent une série de pancartes écrites par l'humoriste, pancartes toutes plus savoureuses les une que les autres :


-"Heureusement que la mode est aux fringues vintage ça m'arrange"
-"L'avantage chez moi c'est qu'au moins j'ai un grand jardin"
Le tout est bien évidemment à prendre au second degré (voire au troisième ou au quatrième pour ceux qui n'ont vraiment pas d'humour) l'auteur a, avant tout, souhaité faire une action à sa portée (ne moyennant pas finance mais ludique puisqu'il est humoriste) pour attirer l'attention des passants sur autre chose que le traditionnel "1 euro SVP" devant lequel la plupart des gens passent sans même s'arrêter. Jolie initiative qui a le mérite de faire sourire à une période où ce fameux sourire ne vient pas forcement spontanément ( Novembre, cher mois de Novembre).Tous les bénéfices de cette opération, l'exposition se termine d'ailleurs ce week-end, seront reversés à la Fondation Abbé Pierre.




Les différentes photographies liées à cette exposition sont également visibles sur un tumblr :
"un sourire svp".
C'est aussi une très bonne occasion de découvrir le Point Ephémère qui, en plus d'offrir un lieu de détente relativement atypique, ne manque jamais d'animations puisque des concerts ou autres expositions y sont régulièrement organisés.

Exposition visible jusqu'au 17 novembre 2013
Le Point Ephémère
200 quai de Valmy
75010-PARIS
Ouvert du lundi au samedi de 12h à 2h du matin et le dimanche de 12h à 21h

samedi 9 novembre 2013

Le côté obscur #19: Inside Llewyn Davis

S'il n'y à qu'un film que vous pouvez voir cette semaine je vous conseille d'aller voir "Inside Llewyn Davis", le tout dernier film des frères Coen car force est de constater que si quasiment tous leurs derniers films m'avaient déjà laisser une excellente impression avec par exemple "No country for  the old man" sorti en 2007( revu plusieurs fois), "A serious man" sorti en 2009 ou encore "True grit" sorti lui en 2010 en ce qui concerne "Inside Llewyn Davis" et bien je peux vous dire que je n'ai pas été déçue !

Tout simplement parce que ce film qui est un petit bijou mélancolique et extrêmement bien fait.
On lira ici et là des avis sur la musique du film, sur la musique folk de ce début des années 60, je ne me permettrai pas de commentaires là-dessus tout simplement parce que je n'y connais strictement rien par contre concernant la thématique du film j'ai envie de dire beaucoup de choses car  de ce que j'en ai compris il s'agit de s'interroger, dans ce film, sur le pourquoi de la réussite, ou non, d'une vie et notamment dans la vie d'un artiste: être là au bon moment, rencontrer les bonnes personnes, faire les bons choix tout en subissant les décisions des autres tel est le parcours initiatique (oui j'aime ce mot et ce qu'il charrie avec lui de significations) de l'artiste que nous suivons dans ce film, sa vie étant largement inspirée de la vie de Dave Von Ronk, que peu de gens doivent connaître, pas moi en tout cas, rassurez-vous.

Quand j'ai posté ma photo sur instagram en sortant de la séance j'ai "hastager" qu'est-ce que j'ai ri, évidemment l'histoire de ce looser magnifique est triste, tristesse largement accentuée par le gris de ce New-York du siècle denier et la fumée des bars de cette époque où fumer n'était pas encore interdit dans les lieux publics , toutefois on rit assez franchement pendant tout le film porté par l'humour grinçant des frères Coen:
ce héros désabusé, à qui toutes les galères du monde arrivent, et ce chat roux aux grands yeux qui n'est pas sans rappeler le célèbre chat potté de Shrek forment un duo décidément savoureux.

J'ai apprécié le fait que l'histoire ne se concentre que sur quelques jours de la vie de cet homme et au lieu de nous servir un biopic assommant les frères Coen nous laisse, à nous spectateurs l'opportunité de choisir une fin dans notre tête pour Llewyn, personnage attachant et pathétique au possible.
Je terminerai ce petit post par un énigmatique "le début de la fin", allez voir le film vous comprendrez ...

Pour conclure:
++: Gros coup de coeur pour Oscar Isaac, habituellement cantonné aux seconds rôles il trouve ici une superbe occasion pour montrer l'étendu de son talent d'acteur.
--: Décidément toujours une réserve sur le personnage de Carey Mulligan, comme dans "Gatsby" je n'arrive pas à "croire" en son personnage, trop forcé je trouve, et cette teinture brune n'arrange rien il faut bien l'avouer...

jeudi 7 novembre 2013

Dans la garde-robe d'une parisienne

Il y a quelques semaines j'ai eu la chance d'être invitée au vernissage de la toute nouvelle exposition du Musée Carnavalet, "Roman d'une garde-robe", et qui est une exposition "hors-les-murs" du Musée Galliéra.
Le principe de l'exposition est intéressant, (le titre complet étant "le chic d'une parisienne de la belle Époque aux années 30) puisqu'elle nous propose de pousser la porte de la garde-robe d'une jeune femme du début du siècle dernier, Alice Alleaume, première vendeuse chez Chéruit et probablement ancêtre des modeuses que l'on peut connaître actuellement.
Et quelle garde-robe !!
Issue d'une famille étroitement liée au monde la couture, Alice à hérité d'un goût et d'un raffinement que l'on peut deviner à la vue des robes griffées Chéruit ou Lanvin, des chaussures du soir magnifiquement ornées, des chapeaux d’Alphonsine ou des bijoux étincelants qui agrémentent les tenues…
L'exposition est très complète puisqu'elle comprend aussi bien des robes sur mannequins, que de photos, des extraits de magazines ou encore des gravures et autres lettres manuscrites, de plus elle se présente vraiment comme un parcours de la vie de la jeune Alice qui sort énormément, va à des soirées avec des robes à couper le souffle, se marie comme toute jeune fille de bonne famille et continue à prendre soin d'elle-même avec une garde-robe qui évolue mais conserve ce "je-ne-sais-quoi" qui plaît tant aux américains!


Lorsqu'elle devient maman sa fille profite bien évidemment du goût affûté de sa mère pour les belles pièces.
J'ai beaucoup aimé cette exposition car à l'heure où la mode s'uniformise, où l'on peut ( et va) retrouver les mêmes vêtements à Londres, Tokyo ou Pékin voir , ou revoir, une mode personnalisée avec des pièces crées pour durer une vie entière et même être transmises ( de nos jours ça parait limite aberrant de pouvoir conserver des pièces suffisamment en bon état pour pouvoir être transmises et c'est bien dommage...) et bien ça fait juste du bien et on en redemande en quittant, presque à regret l'espace d'exposition !!
Pas de doute sur le fait que  "Roman d'une garde-robe" est une exposition à voir !!
Pour conclure:
++: L' exposition est magnifique et la sortie par le jardin achève de mettre le sourire aux lèvres.
--: dommage de ne pas pouvoir admirer certaines pièces à la lumière naturelle (la configuration du musée ne le permet évidemment pas).




"Roman d'une garde-robe" est une exposition visible jusqu'au 16 mars 2014 .
Musée Carnavalet
23 rue de Sevigné
75003-PARIS
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h
sauf les lundis, jours fériés, dimanches de Pâques et de Pentecôte.

mercredi 6 novembre 2013

Tout roule..

Il ne vous reste que quelques jours pour découvrir l'exposition qui se tient actuellement à la Gaité Lyrique:

Crédit-photo:Athi Patra Ruga

"Sharp Sharp" qui comme le dit mon titre signifie tout roule ...
Cette année l'Afrique du sud est à l'honneur à Paris après "My Joburg" à la Maison Rouge cet été ou encore l'exposition consacrée à Nelson Mandela et qui s'est tenue à l'Hôtel de Ville de Paris, c'est au tour de la Maison Rouge de nous amener en voyage en Afrique du sud et c'est pour nous, les spectateurs, l'occasion de découvrir ou de redécouvrir un pays, une ville, une société en pleine mutation.
"Ville mutante"ou encore "réinventer la différence", tels sont les thèmes qui ont choisis pour être abordés par la Gaité Lyrique pendant cette session, session qu'elle consacre d'ailleurs chaque année à une ville différente (avant il y a eu Berlin, Istanbul ou encore Portland) c'est donc pour nous l'occasion de découvrir par le biais des installations artistiques des regards différents. De part l'histoire même du pays Johannesburg est une ville complexe à la fois faite des peurs et des espoirs de ses habitants, elle est surtout le théâtre des multiples transformations qui sont à l'oeuvre en Afrique du Sud à l'heure où les jeunes générations ont particuliérement à coeur de continuer à faire bouger les choses:
Jos Auzende, co-commisaire de l'exposition, nous parle de "société à l'âme divisée" la Gaité Lyrique nous amène à assister à sa transformation.

Des revues et des livres à feuilleter en libre accès, des installations à voir, une fresque magnifique à regarder pendant des heures pour en détailler toutes les subtilités le tout dans un lieu baigné de lumière je dis oui et j'espère que vous aussi car j'ai beaucoup apprécié mon passage là-bas.

Pour conclure:
++: l'occasion de découvrir un lieu magnifique en plein coeur de Paris .
--: c'est déjà bientôt fini !!


Vite il vous reste seulement jusqu'au 8 novembre pour découvrir ces jolies installations!
La Gaîté Lyrique
3 bis rue Papin
, 75003 Paris
Ouvert du mardi au samedi de 14h-20h et le dimanche de 12h-18h

lundi 4 novembre 2013

Dessiner l ' histoire ...




C'est en me rendant au musée ce week-end que je me suis faite, à moi-même, la réflexion qu'il y a bien longtemps que je n'avais pas été au Palais de la Porte dorée, quand j'étais encore une enfant c'était le musée des arts africains que l'on pouvait visiter à ce même endroit où maintenant se tient le Musée de l'histoire de l'immigration.
Ce ne sont pourtant pas les occasions qui manquent pour aller visiter ce musée qui ne manque ni de dynamisme, ni de sujets passionnants à exposer .
Ce musée, dont la mission est de rendre accessible au plus grand nombre l'histoire de l'immigration en France, n'aurait pas pu amener par un meilleur médium que cette exposition intitulée "Albums": choisie par le musée pour l'efficacité du trait et le dynamisme du récit la bande-dessinée touche facilement tous les publics car même un enfant qui ne sait pas lire est attiré par les couleurs, les expressions des personnages, les histoires racontées de façon drôle etc ...
De plus la bande-dessinée permet d'aborder de façon simple des sujets souvent sensibles tels que les difficultés d'intégration ou encore la quête d'identité... Dans cette exposition de très nombreuses nationalités sont représentées puisque les auteurs sont d'origine italienne, algérienne, sénégalaise ou vietnamienne : comme la mosaïque qui fait la France d'aujourd'hui .


AuréliaAurita
Si l' exposition nous donne 2 dates dans son sous-titre , 1913-2013, soit un siècle de courants migratoires comme étroitement lié à l'évolution de la bande-dessinée, c'est aussi parce qu'elle est l'occasion de voir l'évolution de ce moyen d'expression à travers les années: elle est devenue un art à part entière qui s'expose aujourd'hui dans les musées en tant que tel !
Dans cette exposition c'est plus de 500 documents, issus du travail d'un bonne centaine d'auteurs, qui ont été réunis et ce que j'ai particulièrement aimé c'est y trouver aussi bien des noms reconnus comme Marjane Satrapi, on peut d'ailleurs voir dans l'exposition des extraits du story-board de "Persepolis", Enki Bilal ou encore René Goscinny dont la citation suivante tombe fort à-propos: "j'aime beaucoup les étrangers, j'ai longtemps été étranger moi-même"que des noms totalement inconnus, pour moi, comme par exemple mon coup de coeur absolu, Aurélia Aurita: jeune artiste qui ne manque pas d'humour puisque son pseudonyme est le nom scientifique d'une méduse!! Un trait fin, du noir et blanc et un humour mordant je dis mille fois oui !!


Vous aurez compris que je vous recommande vivement d'aller voir l'exposition et ceci aussi bien avec vos parents, vos grands-parents que vos enfants puisque comme dit plus haut elle s'adresse sans le moindre problème à toutes les générations.

Pour conclure:
++: Une très belle exposition à voir en famille !
--: Dommage qu'à la fin de l'exposition il faille refaire tout le chemin en sens inverse, à moins que j'ai raté quelque chose au niveau de la scénographie...

Exposition visible jusqu'au 27 avril 2014
Musée de l'histoire de l'immigration
203 avenue Daumesnil
75012-PARIS
Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 17h30, le samedi et le dimanche de 10h à 19h.


dimanche 3 novembre 2013

Wish-list #23

La wish-list que je vous propose chaque semaine est un peu comme moi:
elle n'est en rien immuable, il suffit parfois d'un rayon de soleil ou d'un parfum humé en sortant dans la rue pour que l'envie, l'humeur ne change et que je me retrouve complétement à l'opposé de l'endroit prévu à la base, c'est d'ailleurs un des avantages non-négligeable de la vie parisienne !!

Pour cette semaine voici ce que j'ai prévu du côté des expositions :
-un petit tour s'impose à la Maison Rouge pour visiter leur nouvelle exposition "Théâtre du monde" :
Crédit-photo: DavidWalsh
-Puis la très attendue exposition "Angkor, naissance d'un mythe" au musée des arts asiatiques, le Musée Guimet:
Crédit-photo:MuséeGuimet

Ensuite du côté du cinéma maintenant, comme je n'ai pas le temps de prévoir plus d'une séance de cinéma cette semaine ce sera donc soit "Inside Llewyn Davis" de Ethan et Joel Coen à la bande-annonce vue et revue mais qui donne pourtant envie d'aller voir ce qui se passe dans ce film-là, soit "Le médecin de famille" de Lucia Puenzo:

Photo : Inside Llewyn Davis
Crédit-photo:allociné.fr
Photo : Le médecin de famille
Crédit-photo:allociné.fr





















Comme rien est immuable peut-être une chance de me retrouver ici ou la-bas:
suivez-moi sur instagram et vous en saurez davantage !!
Je vous souhaite une bonne semaine culturelle et rappellez-vous que dans les musées il ne pleut pas !!


jeudi 31 octobre 2013

le côté obscur #18: Gravity

Impossible de passer à coté des nombreux qualificatifs qui entourent le film que ce soit dans le métro ou dans les journaux:
"A couper le souffle" "On a jamais vu ça" etc ...



Après avoir vu le film par moi-même je suis ressortie de la salle avec un avis plutôt positif bien que mitigé dans son ensemble:
les effets spéciaux sont vraiment très réussis (je me suis pris quelques débris "dans la figure" au passage !!),  alors que la 3D laisse des doutes sur sa réelle utilité dans certains films ici elle est bien indispensable car parfaitement maîtrisée et Alfonso Cuaron nous livre dans ce film du vrai grand spectacle: durant certaines scènes j'étais littéralement scotchée dans mon siège (sûrement par la force de la gravité (bon ok je sors ...)).
Donc rien à redire à ce niveau-là, le "souci" (si l'on peut le qualifier ainsi) viendrait plutôt du scénario en lui-même: euh quel scénario ?
A dire vrai heureusement que les images sont magnifiques car le fameux scénario ne doit sincèrement pas excéder quelques pages...
Pour résumer l'histoire c'est assez simple: aller d'un point A à un point B en ayant un minimum d'oxygène, aucune expérience de l'espace (première mission pour le docteur Ryan) mais une "chance" phénoménale...
On a bien comprit que "Gravity" n'est pas vraiment un film sur l'espace mais plutôt une sorte de fable sur le lâcher-prise, la renaissance, le deuil tout ça mais tout de même entourer tous ces jolis thèmes par une histoire potable ce n'est quand même pas trop demander je trouve !!
En bref "Gravity" est un film à voir pour les prouesses techniques sans lesquelles on n'était pas loin du "drame", on lui pardonne donc toutes ses incohérences au profit des belles images !!


Pour conclure:
++: A voir absolument en 3D pour réellement être impacté par la beauté des images !
Et vous ne verrez-plus jamais le jeu "Amstramgram" de la même manière ...
--: Bon pas vraiment de scénario on l'a dit mais si on y va en connaissance de cause pas de raison d' être déçu après tout ...

mercredi 30 octobre 2013

Almost free #18: le centre culturel du Mexique

Si vous avez envie de voir  Frida Kahlo et Diégo Rivera sans faire la queue pendant des heures ou devoir vous lever à l'aube le bon plan qui suit est fait pour vous :

-Tout d'abord il y a "Complicité" qui est l'une des expositions du Centre Culturel Mexicain qui se tient actuellement et ceci jusqu'au mois de décembre 2013, elle regroupe essentiellement des photographies du couple prit dans le contexte politique, social et culturel dans lequel ils évoluaient ensembles.
Ces photographies sont aussi prises par des anonymes que par des personnalités plus connues, comme Lucienne Bloch ou  Hugo Brehme, elles ont pour point commun de nous montrer un couple qui, par ses engagements aussi bien artistiques que politiques, marche dans la même direction.
-Toujours au Centre Culturel Mexicain une seconde exposition est consacrée au photographe Léo Matiz, connu comme l'un des 10 meilleurs photographes du monde et il n'était pas seulement photographe puisqu'il exercait également en tant que peintre, acteur ou encore éditeur: dans cette exposition Léo Matiz nous offre là encore une vision assez intime du couple puisque nous pouvons les voir dans leur vie quotidienne et certains regards, expressions disent tout ...

Ce qui m'a captivée dans ces expositions c'est de les voir tous les deux côté à coté, Frida porte les cheveux courts sur certaines photos, ce qui amène d'elle une image totalement différente de celle qu'on a l'habitude de voir et c'est aussi ce qui différencie très nettement ces expositions de celle du Musée de l'Orangerie: la relation du couple n'est pas suggérée mais bien visible et cela les humanise énormément je trouve car au-delà du mythe ils étaient avant tout un homme et une femme ...


Alors bien sûr c'est nettement moins grand que l'exposition (déjà relativement petite) du Musée de l'Orangerie mais c'est également gratuit ce qui est une donnée non-négligeable !!
Et la vitrine, en cette veille del "Dia de los muertos", est à voir absolument !!
Pour conclure:
++: Très sympathique d'entendre les employés du Centre parler espagnol ça colle parfaitement avec le dépaysement lié aux expositions.
--: Les horaires sont un peu compliqués (avec fermeture entre 13h et 14h30 tous les jours ) et la fermeture le samedi n'arrange pas vraiment un planning surchargé..


"Complicité"- "Léo Matiz, photographies"
Centre Culturel Mexicain
119 rue Vieille du Temple
75003-PARIS
Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 13h puis de 14h30 à 18h.
Photographies visibles jusqu'au 20 décembre 2013

mardi 29 octobre 2013

Soirée royale



Une fois n'est pas coutume je ne vais pas vous parler de musée ou d'exposition mais d'une soirée à laquelle j'étais conviée la semaine dernière .
Ambiance lounge, uniquement éclairée par des néons, une ambiance tarantinesque voulue et réussie (inspirée de film "Une nuit en enfer") bienvenu au Titty Twister, un bar fraîchement ouvert cette année prés des Champs-Élysées.
Le but de la soirée était, en plus de nous faire découvrir un lieu atypique, l'occasion d'apprendre l'art du cocktail avec le Martini comme ingrédient principal (nous restons tout de même en terrain connu puisque le mot "art" vient d'être prononcé !):
apprendre des recettes de cocktails avec un barman rien que pour nous et dans le carré V.I.P s'il vous plaît que peut-on demander de plus?

Les recettes sont simples et accessibles à tous et rien n'empêche d'y mettre sa touche personnelle en agrémentant le cocktail final à sa guise !!
Je ne garde pas la recette originelle secrète hein la voici:

Martini royale Bianco:
Munissez-vous d'un grand verre plein de glaçons
Versez une bonne rasade de MARTINI Bianco suivi d'une rasade équivalente en MARTINI Prosseco
Remuez le tout
Ajoutez-y du citron et une tête de menthe
Votre "affaire" est prête à être dégustée !!
Variante possible au MARTINI Rosato sans citron ni menthe mais avec jus d'orange.

 Merci à RomainParis pour l'invitation, au Titty Twister pour l'acceuil V.I.P et à Martini Royale pour ce moment en très agréable compagnie.

Le Titty Twister
5 rue de Berri
75008-PARIS

"L'art est une parole"

Après avoir fait la visite de l'exposition Photoquai je ne pouvais qu'aller visiter la toute dernière exposition mise en place au Musée du Quai Branly:
l'exposition, très attendue cet automne, "Kanak, l'art est une parole"


Dés le début de l'exposition on nous explique cette maxime mystérieuse: la culture Kanak, autrement dit le nom des populations autochtones de Nouvelle-Calédonie, étant basée sur l'oralité (sur la base de mots, de chants, de contes et autres proverbes), on prête à la parole aussi bien des vertues créatrices ( elle est "l'expression du souffle vital qui anime chaque homme") que des pouvoirs destructeurs ( et c'est le cas aussi en occident où nous connaissons tous le goût amer des paroles blessantes).
Ainsi l'exposition résume parfaitement cette idée selon laquelle "La Parole tue comme elle crée"et nous présente à travers une impressionnante galerie d'objets "l'histoire d'un peuple sans écriture".
Sans écriture certes mais pas sans histoire car la Coutume (oralité qui régit les codes et qui s'exerce dans tous les moments importants de la vie comme le mariage ou encore le deuil) a survécue, et ce malgré l'histoire extrêmement douloureuse de ce peuple.
 Elle garde encore de nos jours une place très importante dans la vie de tous les jours:
elle est, au-delà de tout le reste, le moyen de porter haut son identité !
Bien d'autres symboles très importants de la culture Kanak sont expliqués dans l'exposition comme par exemple l'importance de l'igname, qui loin d'être un légume ordinaire porte au contraire une très forte signification:
la culture du clan est régie par sa culture car il détermine à lui seul le temps social du clan.
Juste passionnant...


J'ai particulièrement apprécié que l'exposition n'hésite d'ailleurs pas à "parler" de la colonisation et de ses effets dévastateurs:
lever le voile sur les parties sombres de l'Histoire ne doit plus être un tabou...
L'exposition est superbe, très riche ( elle regroupe plus de 300 oeuvres), en plus le musée propose dans la journée des visites guidées pour mieux comprendre l'histoire passionnante de ce peuple et des sessions spéciales sont même réservées aux enfants.

Pour conclure:
++: La richesse et la beauté de l'exposition de l'exposition, la fluidité de la scénographie:
 on y retourne plusieurs fois sans problème et avec un grand plaisir.
--: Franchement je n'ai pas trouvé de points négatifs tant la visite de l'exposition m'a plu, je suis tout simplement ressortie ravie de ma visite !!

"Kanak, l'art est une parole"
Exposition visible jusqu'au 26 janvier 2014.
Musée du Quai Branly
37 quai Branly
218 rue de l'université
75007-Paris
Mardi, mercredi et dimanche de 11h à 19h.
Jeudi, vendredi et samedi de 11h à 21h.

lundi 28 octobre 2013

Wish-list #22

Bonjour la pluie qui tombe sans discontinuer, bonjour la nuit qui tombe à 5 heures de l'après-midi, bonjour le mois de novembre quoi :
cependant ce n'est pas une raison suffisante pour hiberner en attendant que le temps redevienne plus clément je vous invite donc à jeter un oeil à mes prévisions de la semaine.

Du côté des expositions j'en ai ciblé 2 principalement pour la semaine :
-"Alchimies" de Sarah Moon qui se tient actuellement au Museum d'histoire naturelle, une des premiers musées que j'ai découvert étant enfant et qui demeure depuis l'un de mes préférés à Paris:

Crédit-photo:SarahMoon




Crédit-photo:YousufKarsh-

Crédit-photo:centrePompidou

Au Centre Américain Mona Bismark vient de s'ouvrir l'exposition de Yousuf Karch sur les icônes du XX ème siècle, j'en avais d'ailleurs parlé cet été quand j'ai découvert le centre, hâte d'aller la voir enfin !
-Et en plus de tout ça je suis invitée ce mercredi au vernissage de la nouvelle grande exposition du centre Pompidou, il s'agit de l'exposition intitulée "Le surréalisme et l'objet" et ça ne compte pas vraiment comme une exposition supplémentaire hein puisqu'il s'agit d'un vernissage!!

-Du côté du cinéma maintenant:
j'ai bien envie d'aller voir "Mademoiselle C" de Fabien Constant avec la célèbre Carine Roitfeld, même s'il est sorti il y a 2 semaines, tout comme le dernier film de Guillaume Canet, "Blood ties", qui est également dans mes tablettes:

Blood Ties
Crédit-photo:allociné.fr
Mademoiselle C.
Crédit-photo:allociné.fr




























Je vous souhaite une belle semaine pleine de bonbons et de farces car n'oubliez pas que c'est Halloween ce jeudi !! et je vous donne rendez-vous dans la semaine soit ici même soit sur instagram, twitter ou encore facebook !

samedi 26 octobre 2013

1897-1969

En ce moment au Musée du Jeu de Paume on peut visiter la très belle exposition consacrée à Erwin Blumenfeld.
Alors que je ne le croyais que photographe j'ai eu l'agréable surprise de voir qu'il était en fait un artiste très complet puisque son travail comptait de multiples facettes:
car si on connaît davantage son côté photographe, puisque ses photographies pour de célèbres magazines de mode ont fait le tour du monde, il avait bien d'autres talents!
C'est ainsi que si vous avez la bonne idée d'aller visiter cette exposition, qui est la première rétrospective de l'artiste en France, vous pourrez voir aussi bien des dessins, des photographies que des montages et des collages.

Crédit-photo:MuséeduJeudePaume

Dans cette exposition je me suis vraiment sentie transportée dans son univers et quand il dit:
"Comme il ne me restait absolument aucune autre solution, je devins photographe" j'aime entendre son humour  grinçant, humour que l'on retrouve bien souvent dans son travail et notamment dans ses autoportraits.
 Ces fameux autoportraits qu'il à commencé étant enfant et que tout au long de sa vie il prit soin de continuer, toujours avec cet petit côté cocasse qui le caractérisait.
Il est également intéressant de voir à quel point la vie de l'artiste à été influencée par le contexte sociopolitique de son époque:
née juif allemand dans une période particulièrement troublée c'est aux États-Unis qu'il trouvera finalement refuge et le moyen d'exprimer pleinement son inépuisable créativité.
Ses dessins permettent également de déceler un petit côté espiègle chez lui, une idée renforcée par sa fascination avérée pour Charlie Chaplin (acteur censuré à cette époque en Allemagne et dont j'ai appris lors de cette exposition qu'il était un héros Dada !!).
Comme pour chaque artiste son travail se décomposait en période, qui sont fort bien représentées dans la scénographie aérée et lumineuse choisie par le Musée du Jeu de Paume, on passe de l'une à l'autre en suivant ainsi les voyages qui ont rythmés la vie d'Erwin Blumenfeld (Allemagne bien sûr mais aussi France, Pays-Bas ou encore Etats-Unis).
Aller voir cette exposition c'est à la fois cotoyer les grands mouvements artistiques du siècle dernier mais également des côtés nettement plus sombres remarquablement bien transposés par l'artiste dans ses travaux: un voyage dans le temps en moins de 2 h qui dit mieux?
"Sans miroir je ne serai jamais devenu un homme" disait l'artiste et pas moyen de le contredire après avoir vu cette exposition-là...

Exposition visible jusqu'au 26 janvier 2014.
Musée du Jeu de Paume
1 place de la Concorde
75008-PARIS
Mardi (nocturne) de 11h à 21h
Du mercredi au samedi de 11h à 19h.
Entrée Gratuite pour les étudiants le dernier mardi du mois de 17h à 21h.

mercredi 23 octobre 2013

Almost free #17: Le 116

Cette semaine la petite chronique gratuite ne se passe pas à Paris ...
Rassurez-vous ce n'est pas non plus à l'autre bout du monde puisque ça se passe à Montreuil et que c'est accessible en métro !!
Qu'est-ce qui m'a donc attirée hors de mon fief ?
L'ouverture d'un nouveau centre d'art contemporain:
le 116, nom parfait histoire de se rappeler l'adresse du lieu, c'est difficile de faire mieux!!


Le 116 s'annonce comme un espace de rencontres, d'échanges et d'expositions:
résidence pour artistes, lieu d'échange avec les habitants du quartier, lieu d'exposition avec visites commentées, conférences et débats, l'idée est de permettre aux professionnels, aux artistes et au public de communiquer, d'être en phase pour mieux avancer.
Rien de plus désespérant qu'un artiste enfermé dans sa tour d'ivoire et très éloigné des réalités ou qu'un public qui pense que l'art est réservé aux élites car de toutes façons "on n'y comprend rien"...
L'idée de mettre la médiation au coeur du projet ne pouvait que me plaire et je confirme que ce nouveau centre d'art contemporain est plein de promesses et d'innovations avec par exemple le seul bureau francophone de l'université de silence ("The Silent University"), une communauté où les seules valeurs d'échanges sont le temps, le savoir, le partage.
L'exposition qui se tient actuellement au 116 se nomme "singularités partagées":
elle porte son nom à merveille puisqu'il s'agit d'une sorte de "catalogue des désirs collectifs", de plus elle reprend un des thèmes fondateurs à l'origine de la création du centre autrement dit l'idée de voir l'art comme un outil de communication et non comme un frein, une sphère inaccessible.
Cette idée d'accessibilité de l'art étant un concept chér à mon coeur, je ne peux que vous recommander d'aller faire une visite et de vous faire votre propre avis !

Et le meilleur pour la fin: puisque c'est dans la rubrique "almost free", c'est gratuit !! Un audio-guide est également mis à la disposition du public, il nous parle davantage de l'histoire liée au bâtiment que de l'exposition mais cette histoire est suffisamment atypique pour être entendue avec plaisir. Vous trouverez également, si vous y alliez rapidement, une bande-dessinée tirée à 4000 exemplaires et qui raconte l'histoire du centre, vu qu'elle continuera d'être publiée au fil des expositions c'est un numéro collector !!
Pour conclure:
++: ce n'est pas souvent que l'on peu assister à la naissance d'un centre d'art contemporain qui à de fortes chances de compter dans les années à venir !
-- : c'est encore un peu vide, mais rien de plus normal pour un démarrage qui, je vous le rappelle, à eu lieu la semaine dernière !!

"Singularités partagées"
Exposition visible jusqu'au 11 janvier 2014.
116, centre d'art contemporain
     116, rue de Paris
     93100-Montreuil
Ouvert du mercredi au samedi de 14h à 19h.

dimanche 20 octobre 2013

Wish-list #21

En cette grise journée d'automne voici venu le temps de faire quelques prévisions pour la semaine qui se profile.

Du côté des expositions, alors que le choix est pléthorique, (et c'est peu de le dire car j'ai une liste d'expositions à voir longue comme le bras et pas besoin de préciser que je ne trouve pas le temps nécessaire pour les voir pour le moment !!), j'ai fini par en choisir 2 (et oui la raison l'emporte sur l'envie dévorante de tout voir !!):
-tout d'abord voir la rétrospective consacrée à Erwin Blumenfeld au Musée du Jeu de Paume, que je n'ai pas visité depuis cet été, est presque une nécessité.
-Ensuite l'exposition "Kanak, l'art est une parole" au Musée du quai Branly l'emporte pour cette semaine, car actuellement je suis dans un cycle de travail dans ce lieu hautement inspirant je me permettrai avec plaisir un petit crochet par cette exposition, qui a l'air superbe !!
Crédit-photo:ErwinBlumenfeld



 

Crédit-photo:MuséeduquaiBranly




























HEIMAT I – Chronique d’un rêve
Crédit-photo:allociné.fr
Gravity
Crédit-photo:allociné.fr
Du côté du cinéma ensuite:
-le très médiatisé "Gravity" sort cette semaine il parait qu'il est "à couper le souffle", hâte de voir ça !
-Dans un tout autre registre" Heimat, chronique d'un rêve", après avoir vu et revu la bande-annonce en salle obscure j'ai bien envie de voir si ce que j'ai vu (et qui m'a beaucoup plu) reflète bien la réalité.


Que j'aime l'idée de voir, et de découvrir, des choses totalement différentes, voir diamétralement opposées car vous aurez noter à quel point ma sélèction est diversifiée en même temps ça me ressemble tellement ( ceux qui me connaissent IRL comprendront) !!
Bonne semaine culturelle à tous et à toutes, si vous parvenez à passer entre les gouttes (oui je parle aussi de la météo :))

samedi 19 octobre 2013

almost free #16: Photoquai

Cette semaine le "almost free" (rubrique particulièrement chère à mon coeur) est consacré à l'exposition "Photoquai" qui se tient actuellement devant le majestueux Musée du quai Branly.

"Photoquai", qu'est ce que c'est exactement ?
Crée 1 an après l'ouverture du musée en 2007, cette biennale des images du monde a pour but de nous faire découvrir la photographie contemporaine mondiale. Autrement dit avec "Photoquai" vous pourrez voir le travail de 40 photographes issus de près de 29 pays non-occidentaux soit 400 photographies:
alors au revoir New-York, Berlin ou San Francisco, pour une fois, et bonjour au Japon, à la Chine, à la Colombie ou au Burkina Faso.
Car si tout le monde connaît Robert Doisneau, par exemple, c'est l'occasion de découvrir ces magnifiques photographies faites dans le monde entier, ça fait vraiment un bien fou de sortir des sentiers battus, des images convenues ou volontairement sulfureuses qu'on voit habituellement car l'art ne se limite pas aux galeries, aux expositions ou aux écoles il est partout, tout le temps et même, surtout, dans ces petits moments du quotidien qui sont admirablement saisis dans cette exposition .
Décloisonner enfin l'art, donner l'occasion au simple passant d'être saisi par la beauté d'une photographie sans rien avoir préméditer, j'adore et je cite avec plaisir Christine Coste:
"Les frontières n'appartiennent qu'à ceux qui les dressent"



Le fil conducteur choisit cette année est, de plus, vraiment interessant:
la figure humaine, vaste programme n'est-ce pas ?
Beaucoup de portraits mais pas seulement puisque le corps humain ayant été choisi comme unité de mesure on retrouvera également des paysages, des architectures, des vêtements ou des objets qui accompagnent le sujet et nous par la même occasion au pays des merveilles...
Si toutes les photographies sont à voir j'ai, personnellement, eu un réel coup de coeur pour le travail du Brésilien Gustavo Lacerda:
son travail avec des personnes atteintes d'albinisme est fantastique et traduit en teinte douce une réalité qui l'est souvent nettement moins.
"Regarde-moi" étant la thématique de l'exposition cette année je n'ai qu'une seule chose à vous dire:
allez-y, en famille, seul ou en groupe la visite vaut clairement le déplacement !!




 L'exposition sera visible jusqu'au 17 novembre 2013.
Et si regarder les images ne vous suffit pas des visites thématiques sont organisées par le musée le jeudi soir de 19h30 à 21h et le samedi de 17h à 18h30.
Plus d'informations directement sur le site de l'exposition:
www.photoquai.fr

le côté obscur #17: T.S Spivet/ Au bonheur des ogres

Cette semaine j'ai vu 2 films dont le thème commun est le parcours initiatique c'est pourquoi j'ai décidé de les regrouper dans un même article.

-Tout d'abord "l'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet" de jean-Pierre Jeunet:
l'histoire est poétique, le personnage principal très (très) attachant et même si on ne croit pas une seule minute à cette histoire de surdoué de 10 ans qui traverse les États-Unis seul avec une valise plus lourde que lui on a le sourire pendant tout le film en suivant ses tribulations:

si certains clichés sur l'Amérique profonde sont bien présents, entre la grande soeur qui veut devenir miss Montana et le père cow-boy à l'ancienne, ce petit bonhomme, haut comme 3 pommes, dont nous suivons le périple nous enchante pendant tout le film largement aidé par la force des images et ceci même si le scénario est un peu léger et la fin trop facile à mon goût.
J'ai trouvé le film visuellement magnifique, on en prend plein les yeux (et notamment avec l'utilisation de la fameuse 3D ) avec les images somptueuses qui sont la marque de fabrique de Jean-Pierre Jeunet.
Je ne suis pas toujours convaincue de la nécessité de la 3D au cinéma, qui est maintenant utilisée à toutes les sauces même là où elle n'est d'aucune nécessité, mais avec "l'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet" elle contribue sans le moindre doute à vraiment nous entraîner dans le film pour partager "in-vivo" les mêmes émotions que TS.
Joli parcours pour TS qui ressortira différent par cette expérience hors-du-commun un peu comme nous en sortant de l'experience qu'est la rencontre avec une oeuvre ...

Pour conclure:
++: Un vrai plaisir de voir Héléna Bonham Carter dans un rôle moins déjanté que d'habitude.
--: La fin du film trop gentillette mais qui reste dans l'esprit du film.



-Ensuite "Au bonheur des ogres" de Nicolas Barry.

Ici le film m'a laissé une impression mitigée:
Si l'esthétique est belle (quoique l'usage massif du fond vert donne une impression irréelle au film) et l'histoire bien rythmée quand je sors de la salle de cinéma sans avis tranché ce n'est généralement pas le meilleur des signes...
Bérénice Béjo, que j'ai trouvé magnifique dans "Le passé", m'a semblé ici à contre-emploi comme si le registre comique n'était pas vraiment fait pour elle...
Et c'est dommage de ne pas avoir prit une vraie actrice rousse le côté artificiel de la teinture m'a fait tiquer ...
A contrario j'ai trouvé Raphael Personnaz parfait dans le rôle de looser, après l'avoir vu dans plusieurs films dont "Marius", où il ne m'avait pas totalement convaincue, pas de doutes ce genre de rôle lui correspond vraiment !
En ayant d'abord vu "l'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet" je n'ai pas pu m'empêcher de trouver des similitudes dans le traitement des 2 films:
univers onirique, pleins de bons sentiments, famille au centre de tout et surtout le fameux parcours initiatique alors hasard ou volonté consciente de jouer sur le même registre??
Après le film reste un moment agréable:
de jolies images, un happy-end, une suite qui se profile puisqu'il s'agit d'une saga à la base et des acteurs qui ont sûrement du beaucoup d'amuser pendant le tournage !!

 Pour conclure:
++: j'ai apprécié que le film ait un format classique ( à peine plus d'1h30) et n'allez pas croire que je suis "traumatisée" depuis "La vie d'Adèle")
-- : Petite déception pour Bérénice Béjo dont j'apprécie davantage le jeu d'habitude.

lundi 14 octobre 2013

Je t'aime moi non plus...

La semaine dernière je suis allée voir l'exposition consacrée à Diégo Rivera et à Frida Kahlo, qui se tiendra jusqu'au mois de janvier, au Musée de l'Orangerie et après une tentative infructueuse, due à la queue très effrayante qui court devant le musée, je m'y suis rendue de bon matin et j'ai été bien inspirée puisque j'ai pu profiter de l'exposition en toute tranquillité !!
Impossible de parler de Frida Kahlo sans parler de Diégo Rivera si la maladie les a séparé lors de la mort de Frida en 1954 cette très belle exposition les réunit prés de 50 années plus tard:
Frida disait d'ailleurs elle-même: " j'ai eu 2 graves accidents dans ma vie, le bus et Diégo ", c'est dire si cette histoire très particulière a eu un impact important dans sa vie.
Un amour passionnel, profond et absolu pourtant fait de tromperies réciproques, de souffrances et de multiples tourments Diégo Rivera étant un incorrigible Don Juan.
Frida Kahlo / Diego Rivera  - Musée de l’OrangerieCette exposition permet au spectateur de voir à quel point une expérience, qui est intime à la base, peut se transformer en matière universelle et ainsi parler à tout le monde: l'accident de Frida Kahlo a été un évènement particulièrement douloureux (ce qu'on peut aisément comprendre) et il est intéressant de voir comment elle à réussit à transformer cette souffrance extrême en matière pour sa création, un processus qui n'est certainement pas inconnu à ceux qui pratique une activité créatrice.
Quand je visite des expositions, voit des spectacles ou encore de films au cinéma j'aime trouver des recoupements ici il s'agira de la couleur bleu, omniprésente dans "La vie d'Adèle" où elle représente l'amour tout comme pour Frida Kahlo et Diégo Rivera qui possédaient une maison bleue, temple de leur amour.
Si les univers artistiques de Frida Kahlo et Diégo Rivera se touchent ils sont tout de même bien différenciés et on reconnaît aisément la touche de l'un ou de l'autre:
à Diégo Rivera l'héritage pré-colombien et l'inspiration d'art rural indien ce qui inspire Frida Kahlo mais ne la détourne guére longtemps de ses représentations quasi-obsessionnelles d'elle-même en autoportrait: et la douleur que l'on peut percevoir dans ses tableaux n'est certainement pas étrangère à la sienne, tant physique que morale, sa vie ayant été jalonnée de drames tous les plus difficiles les un que les autres.
Frida et Diégo ou la naissance d'un mythe:
une exposition dont on ne sort pas tout à fait le même...

Pour conclure:
++: ravie d'avoir découvert le travail de Diégo Rivera qui, il faut bien l'avouer est habituellement largement éclipsé par celui de Frida dans l'imaginaire collectif.
--: l'exposition est bien petite, c'est dommage ...

"L'art en fusion" est visible jusqu'au 13 janvier 2014 et gratuite pour les étudiants en arts !!
Musée de l'Orangerie
Jardin des tuileries
75001-PARIS
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 9h à 18h.